L’opinion serait curieux de découvrir la nouvelle roue rectangulaire que se propose d’inventer le Député Constant MUTAMBA au cour de la legislature qui commence. Selon ce dernier, les dispositions du code pénal réprimant les atteintes à la sûreté extérieure de l’Etat ne suffisent plus pour dissuader les candidats à la traîtrise. D’ou, faut-il davantage y passer d’autres tours de vis en les rendant davantage sévères.
En effet, le public non avisé devrait retenir que notre code pénal est suffisamment explicite. Il reprime par la peine de mort toute personne reconnue coupable d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat. (Voir article 181 et suivant du code pénal congolais livre II). Cependant, d’après le Député Constant MUTAMBA, la peine capitale seule ne suffit pas. Peut-être craint-il qu’un condamné à la guillotine ressucite les jours d’après et se prévaut de ses droits civiques. Par conséquent, la sentence doit aller au delà en retirant sa nationalité congolaise à la personne condamnée pour trahison.
Ainsi, une fois passé par les armes au petit matin ou pendu à la place des martyrs de la pentecôte, le cadavre du condamné perd en plus sa nationalité et devient apatride au cimetière, en enfer ou au ciel. S’il est en fuite et condamné par contumace, il lui suffira de s’adresser au HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés) pour obtenir toutes les protections au titre des droits humains inscrits dans la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen.
Si la politique devient des parties des scènes Burlesques, on est alors loin de sortir de l’auberge.
LOI MUTAMBA », LES LIMITES D’UN PROJET POPULISTE ET THÉÂTRAL. (TRIBUNE DE DANIEL MAKILA)

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