Durant 5 jours une délégation du Bureau des Circonscriptions Africaines du Fond Mondiale conduit par le député Docteur Mbungani Jean-Jacques a séjourné à Yaoundé au Cameroun dans le cadre de la Conférence Ministérielle sur la Malaria. Ce forum qui a réunit plusieurs acteurs étatiques comme non étatiques les bailleurs des fonds et autres partenaires de la Santé mondiale, s’est penché sur les politiques a mettre en oeuvre pour lutter efficacement contre le paludisme et ses conséquences dans les sociétés.

Au niveau de la gouvernance du Fond Mondiale, 46 pays d’Afrique sub-Saharienne ont été représenté dans cette conférence. A la clôture ce mercredi des travaux, le Bureau Africain a présenté ses prises de positions concernant non seulement une lutte efficace contre les 3 maladies ( VIH, TB et Paludisme) mais aussi le renforcement de nos systèmes de santé et une riposte multisectorielle adéquate.

«Nous savons tous que sans des ressources humaines adaptées, des Infrastructures de santé viables ou des laboratoires de bonne qualité, aucun programme n’obtiendra de bons résultats.» a évoqué le Dr Mbungani.

Le Bureau Africain du Fond Mondiale se positionne aussi pour un financement durable des pays africains; la Promotion de l’égalité du genre et des droits de l’homme ;une attention accrue pour les pays fragiles appelés pays à contextes d’intervention difficiles dans le langage du Fond Mondiale et il se positionne aussi pour la fabrication locale de produits de santé.

Sur ce dernier point crucial le Dr Mbungani a, dans son mot, insisté sur le fait que les représentants africains plaident régulièrement en faveur de la fabrication locale de vaccins, des intrants diagnostics et thérapeutiques lors des discussions avec le Fonds mondial, en s’alignant avec des entités régionales telles que CDC Africa.

« Permettez-moi d’insister aussi, sur les questions de coordination et de fragmentation. Nos pays sont soutenus par les Initiatives Globales et nous en sommes reconnaissants.( Ex de l’introduction des vaccins antipaludiques dans nos pays grâce à Gavi, Unicef, OMS etc) comme c’est le cas ici au Cameroun et dans d’autres pays
( Burkina, Ghana, Kenya, Malawi etc.)» a martelé Jean-Jacques Mbungani

Le chairman du Bureau Africain a, au nom de ses paires, insisté sur l’appropriation pays, le leadership des pays, la prise en compte des communautés afin de s’assurer de l’efficacité de ces campagnes tout en évitant les fragmentations.

«Nous parlons de la responsabilité de nos pays dans le financement de la santé mais aussi de l’importance d’utiliser les structures nationales pour la pérennisation des résultats. Si les structures nationales ne sont pas au niveau attendu, il faut nous aider à les renforcer.»

L’ACB remarques que des structures séparées d’achat, de données sanitaires, des chaines d’approvisionnement et des contrôles financiers séparés n’aident pas à renforcer les pays africains.

Le Bureau africain plaide sur l’importance d’avoir des demandes de co-financement réalistes, harmonisées et mesurables.

«Prenez l’exemple du Fonds mondial et de Gavi qui interviennent simultanément dans un pays X mais les demandes de financement sont séparées ( Ex Moustiquaires demandées au Global Fund et Vaccins demandés à Gavi pour la même population cible).»

Cette prise de position du Bureau africain entre donc dans la droite ligne de ses plaidoyers antérieures, mettant la gouvernance africaine devant ses responsabilités, étant donné que l’Afrique, dans le cas d’espèce, est le continent le plus touché par la Malaria.

Botamba Sésé Séko

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