Dans le tumulte politique de la République démocratique du Congo, une crise émerge au sein de l’Union Sacrée de la Nation, la coalition politique du président Tshisekedi. La sélection des membres pour le Bureau de l’Assemblée Nationale soulève des controverses, révélant des fissures dans l’unité du groupe.
Le Présidium, l’alliance dirigeante orchestrée par l’UDPS, fait face à une opposition croissante. Des élus de la quatrième législature critiquent les nominations, les jugeant trop alignées sur des intérêts personnels plutôt que sur le bien collectif. Les élections législatives du 30 décembre 2023 ont donné naissance à une majorité disparate, réticente à suivre aveuglément les directives des mandats précédents. L’Union Sacrée, autrefois solide, semble maintenant sur la sellette, suscitant des questions sur sa pertinence et la nécessité d’une refonte.
Certains plaident pour une nouvelle distribution des rôles, où les présidents des partis politiques prendraient les rênes, remplaçant un Présidium jugé despotique. La légitimité de cette entité dirigeante est remise en question, certains élus s’interrogeant sur la source de son autorité.
Au cœur du Présidium, des voix s’élèveraient pour une ouverture du débat, notamment concernant les élections au Bureau de l’Assemblée Nationale. Bahati Lukwebo, Vital Kamerhe et Sama Lukonde sembleraient favorables à cette idée, tandis que Jean-Pierre Bemba et Christophe Mboso insisteraient sur la discipline au sein de la coalition.
Pour certains, cette ouverture serait synonyme de démocratie; pour d’autres, elle équivaudrait à ouvrir la boîte de Pandore, menaçant l’ordre et la discipline au sein de l’Union Sacrée, et pourrait précipiter sa chute. Des rumeurs indiquent que des forces obscures au sein du Présidium alimentent cette dissidence, manifestée par une pétition des députés nationaux exigeant la dissolution de cette instance, une petition qui aurait dépassé les 200 signatures selon nos sources au Palais du Peuple.

Dans cette lutte de pouvoir, il est essentiel de discerner qui bénéficie le plus des actions entreprises, car c’est souvent là que réside le mobile. Le Présidium, loin d’être un bastion d’unité, est mis à l’épreuve, et les jours à venir seront déterminants pour l’avenir de cette alliance politique ébranlée.
Botamba Sésé Séko









