Dans les coulisses du football de la République Démocratique du Congo (RDC), une crise silencieuse se joue loin des projecteurs et des terrains verdoyants. José Ntumba, le team Manager de la sélection nationale A’, plus connue sous le nom d’équipe du CHAN, lève le voile sur une situation alarmante : plusieurs membres des staff techniques des équipes nationales sont laissés sans salaire depuis près de 20 mois.

Ces professionnels dévoués, qui façonnent les talents et stratégies derrière les succès des Léopards, se retrouvent dans une précarité inacceptable. Malgré les contrats signés avec le gouvernement, par l’intermédiaire de l’ancien ministre des sports, Serge Chembo Konde, et la fédération congolaise de football association (Fécofa), leurs comptes bancaires restent désespérément vides. Pendant ce temps, les expatriés travaillant avec la sélection A semblent bénéficier d’une régularité salariale.

Cette disparité salariale soulève des questions d’équité et de reconnaissance du travail acharné des nationaux. Le président de la République lui-même avait ordonné une harmonisation des perspectives entre le ministère des sports et celui des finances pour mettre fin à cette situation préjudiciable au football national. Un football qui, pourtant, repose sur l’expertise et l’intelligence locales pour son essor et sa pérennité.

La RDC, une nation passionnée de football, mérite mieux. Il est temps que les voix des oubliés soient entendues et que justice soit rendue à ceux qui contribuent, dans l’ombre, à la gloire sportive du pays. Les Léopards, symboles de fierté nationale, ne doivent pas être ternis par des pratiques qui menacent l’intégrité et l’avenir du football congolais.

Thierry Bwongo