L’entreprise turque Milvest se retrouve au cœur d’une controverse en République Démocratique du Congo (RDC) en raison de sa participation à plusieurs projets d’infrastructures majeurs. Des allégations de corruption et de mauvaise gestion financière planent sur ses activités dans le pays.

Milvest a remporté le marché de construction du Centre financier de Kinshasa (CFK), un projet ambitieux comprenant deux tours jumelles. Cependant, malgré le paiement intégral par le gouvernement congolais, les travaux demeurent inachevés. La main-d’œuvre locale, impayée depuis des mois, subit les conséquences de cette situation préoccupante.

Un autre projet, l’Arena de Kinshasa, a également été confié à Milvest. Le coût de réalisation s’élève à 105 millions de dollars américains. Pourtant, les ouvriers attendent toujours leur salaire, bien que le paiement ait été effectué en monnaie nationale. L’injection massive d’argent par Milvest pour racheter la devise américaine a provoqué une surchauffe du marché des changes, suscitant des inquiétudes parmi les économistes.

Cette situation soulève des questions cruciales concernant la transparence et la gestion des fonds publics dans le cadre de ces projets d’infrastructures. Les autorités congolaises doivent diligemment enquêter sur les pratiques de Milvest et garantir que les travailleurs reçoivent leur dû. L’avenir de ces chantiers demeure incertain, et la population attend des réponses.

Didier Mbongomingi