Kinshasa, 15 juillet 2024- La situation des patients atteints de cancer en République Démocratique du Congo (RDC) est devenue critique. Le Dr Jean-Jacques Mbungani, ancien ministre de la Santé, tire la sonnette d’alarme face à l’inaction de l’ex-ministre des Finances, Nicolas Kazadi, qui n’a pas honoré les engagements financiers de l’État depuis deux ans.
Depuis mars 2024, les patients bénéficiant du programme de prise en charge gratuite des traitements contre le cancer sont privés de médicaments essentiels. Ce programme, initié en 2020 grâce à un accord entre le gouvernement congolais et une firme étrangère, prévoyait un financement annuel de 8 millions de dollars de la part de la firme et de 2 millions de dollars de la part du gouvernement. En septembre 2021, le gouvernement avait respecté sa part du contrat, permettant ainsi le début des traitements pour des milliers de patients atteints de divers types de cancer, notamment le cancer du sein, du col de l’utérus, colorectal, le rétinoblastome et autres.
Cependant, depuis 2022, le gouvernement n’a pas versé sa contribution annuelle, entraînant une rupture de traitement pour de nombreux patients. Le Dr Mbungani, aujourd’hui député, dénonce cette situation alarmante et appelle les autorités financières actuelles à agir rapidement pour sauver des vies.
Le coût élevé des traitements contre le cancer représente un fardeau insupportable pour de nombreuses familles congolaises. La prise en charge par le gouvernement est donc cruciale. En octobre 2023, l’actuel ministre de la Santé avait adressé une lettre de rappel à Nicolas Kazadi, alors ministre des Finances, mais celle-ci est restée sans réponse.
À ce jour, environ 247 patientes atteintes de cancer du sein ont dû interrompre leur traitement, et plus de mille autres patients souffrant de différents types de cancer se trouvent dans la même situation. Le Dr Mbungani exhorte le gouvernement à honorer ses engagements financiers pour éviter une catastrophe humanitaire.
Thierry Bwongo









