Nyiragongo, Nord-Kivu– La République démocratique du Congo fait face à une nouvelle épidémie de Mpox, et la province du Nord-Kivu n’est pas épargnée. Depuis juin 2024, des cas ont été signalés dans les zones de santé de Karisimbi, Goma et Nyiragongo, avec une dizaine de cas recensés.
Le médecin chef de zone de Nyiragongo, Thierry Turano, a indiqué que les sites des déplacés de guerre dans le territoire de Nyiragongo sont devenus des épicentres de cette épidémie dangereuse, qui se transmet par contact direct.
« Il y a deux semaines, cette épidémie s’est manifestée dans le site de déplacés de Nyakagina, situé en groupement Muja. Après nos investigations, il s’agit d’un jeune garçon déplacé qui s’était rendu dans le Parc national de Virunga. Malheureusement, en entrant en contact avec les animaux, il est revenu avec cette maladie qui s’est ensuite répandue au sein de la communauté », a affirmé Thierry Turano.
Pour endiguer cette maladie, le médecin chef de zone invite la population à observer les gestes barrières. « Il faut éviter tout contact physique ou sexuel avec une personne présentant les signes de Mpox et se rendre dans un centre de santé le plus proche », a-t-il martelé.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment déclaré que l’épidémie de la Variole du Singe dit « Mpox » Ou « Monkeypox » en Afrique constitue une urgence de santé publique de portée internationale. Le directeur général de l’OMS, Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné l’importance d’une réponse internationale coordonnée pour stopper cette épidémie et sauver des vies.
De son côté, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a également classé l’épidémie comme une urgence de santé publique, appelant à une action immédiate pour enrayer sa propagation.
Récemment, la Suède a annoncé son premier cas de Monkeypox, suivi par le Pakistan qui a identifié un premier cas sur son sol ce vendredi 16 août. La personne infectée venait d’un pays du Golfe, selon le porte-parole du ministère de la Santé. Face à cette réapparition, l’OMS a déclenché son plus haut degré d’alerte au niveau international. Cette recrudescence des cas s’accompagne également d’une flambée de fausses informations sur les réseaux sociaux.
Le Mpox, qui se transmet de l’animal à l’homme, continue de faire des victimes en République démocratique du Congo. La vigilance et le respect des mesures sanitaires sont essentiels pour contenir cette épidémie.
Par Thierry Bwongo









