Kinshasa, 22 octobre 2024 – L’Association des Pharmaciens et Propriétaires de Pharmacies du Congo (APROPHACO) a déposé ce mercredi un mémorandum auprès du Président de l’Assemblée nationale et du Sénat, mettant en lumière des préoccupations cruciales concernant le secteur pharmaceutique en République Démocratique du Congo (RDC).

Le mémorandum s’articule autour de quatre sections principales : l’historique des pharmacies en RDC, le contexte social actuel, les exigences de l’Autorité Congolaise de la Réglementation Pharmaceutique (ACOREP) et des propositions concrètes pour l’avenir.

De 1958 à 1978, les pharmacies n’existaient que dans les hôpitaux en RDC, avec un seul dépôt pharmaceutique pour distribuer les médicaments. La première pharmacie privée, fondée par Joseph Ilunga Kabuyi, a permis de pallier la fermeture du Dépôt Central des Médicaments Pharmaceutiques (DCMP). Actuellement, 97 % des établissements pharmaceutiques sont privés et répondent aux besoins en médicaments à travers le pays.

Ce qu’il faut savoir c’est que les établissements pharmaceutiques privés jouent un rôle crucial dans l’accessibilité et la distribution des produits pharmaceutiques en RDC. Avec seulement 1 166 pharmaciens dans le pays, ces structures privées sont indispensables. Empêcher leur fonctionnement mettrait en péril la vie de nombreuses personnes.

L’ACOREP souhaite fermer les établissements pharmaceutiques privés qui ne respectent pas les exigences d’octroi des autorisations, notamment l’engagement de pharmaciens et assistants. Cependant, avec seulement 1 166 pharmaciens disponibles, il est impossible de satisfaire ces exigences.

Propositions :

  1. Retirer la décision n°0365/ACRP/CAB/DG/D12/TM/2024 prise par l’ACOREP.
  2. Créer un cadre de concertation entre les structures étatiques et privées du secteur pharmaceutique.
  3. Revisiter les lois et normes encadrant la propriété et le fonctionnement des officines pharmaceutiques.

L’APROPHACO appelle à une collaboration étroite pour assurer l’accompagnement et le soutien nécessaires au bon fonctionnement des établissements pharmaceutiques privés, essentiels à la survie des populations congolaises.

Par Thierry Bwongo

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