Kinshasa, RDC– Depuis l’annonce du dépôt de la motion de censure contre le Ministre d’État en charge des Infrastructures et Travaux Publics, Alexis Gisaro, les états-majors politiques sont en effervescence. Cette motion, initiée par des élus de l’Union Sacrée de la Nation (USN), a suscité des réactions contrastées au sein des regroupements politiques.

Le Mouvement de Libération du Congo (MLC) a rapidement réagi en demandant à ses élus signataires de la motion de se désolidariser. Lors d’une réunion conjointe des organes du MLC, tenue le 25 novembre 2024, les quatre députés nationaux signataires ont consenti à retirer leur signature. De même, le Groupe parlementaire AFDC-A (Alliance des forces démocratiques du Congo et alliés), sous la direction de l’Honorable Modeste Bahati, a rejeté et désapprouvé la motion de défiance contre le ministre Gisaro.

Plusieurs sources à la présidence ont confirmé que le Président Félix Tshisekedi est déçu de cette initiative. En conséquence, l’UNC de Vital Kamerhe, le MLC de Jean-Pierre Bemba, l’AFDC-A de Bahati Lukwebo et le 2ATDC de Jean Claude Tshilumbayi ont décidé de ne plus soutenir la motion de défiance. Cependant, une fronde révolutionnaire se dessine au sein du Parlement. Plusieurs députés, en colère contre les directives de leurs autorités morales, accusent ces dernières de privilégier leur positionnement politique au détriment de l’intérêt du peuple, privé de routes en raison de l’incompétence du ministre Gisaro.

Les signataires de la motion de défiance s’appuient sur l’article 235, alinéa 3 du Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale, affirmant qu’aucune signature ne peut être retirée. Ils insistent sur le fait qu’Alexis Gisaro doit quitter le gouvernement et que son cas doit servir d’exemple à d’autres ministres. Selon eux, la sanction parlementaire est nécessaire pour répondre aux attentes du peuple congolais.

Extrait du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale de la RDC

L’issue de cette motion de censure reste incertaine, mais elle met en lumière les tensions et les divisions au sein de la classe politique congolaise sur la manière d’agir lors de ce mandat nouveau de Félix Tshisekedi.

Par Botamba Sésé Seko

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