Dans le cadre du projet ambitieux de construction des rocades de contournement de la ville de Kinshasa, l’Inspection Générale des Finances (IGF) a récemment organisé une réunion cruciale avec les principaux intervenants pour une évaluation approfondie des coûts des travaux. Ont participé à cette rencontre : l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT), la SICOMINES, la Société d’Infrastructures Sino-Congolaises (SISC), ainsi que les sociétés de construction CREC 4 et CREC 8.

L’ACGT a fourni des détails techniques complets sur ce projet de 73 kilomètres, comprenant deux voies aller et deux voies retour. Compte tenu de la complexité du terrain, les travaux englobent une série d’éléments essentiels :

• Assainissements, terrassements et soutènements.
• Construction d’ouvrages d’art, dont un échangeur au croisement de la route Kinshasa-Matadi à Mitendi.
• Réalisation de dix ponts, notamment un sur la rivière Ndjili, ainsi qu’un tunnel.
• Lutte contre les érosions, signalisation et expropriation de près de 2 000 parcelles.

Après examen minutieux des dossiers techniques, toutes les parties ont conclu que les normes financières étaient respectées. Cependant, les entreprises de construction ont exprimé leurs inquiétudes concernant la lenteur des processus d’expropriation, susceptible d’entraîner un retard significatif. Cette étape, pourtant indispensable à l’avancement des travaux, pourrait compromettre l’échéancier initial, qui prévoit l’achèvement du projet d’ici fin 2026.

Face à cette préoccupation, les constructeurs ont sollicité une intervention de l’IGF auprès de la commission d’expropriation, afin d’accélérer les procédures et éviter tout blocage des travaux. Ils ont souligné l’importance d’une coordination efficace entre toutes les parties pour maintenir ce projet vital sur les rails.

La construction des rocades de Kinshasa constitue une avancée majeure pour désengorger la capitale, améliorer les échanges économiques et offrir des infrastructures modernes à la population. L’implication de tous les acteurs concernés demeure essentielle pour relever ce défi d’envergure.

Par Didier Mbongomingi