Dieudonné Surur, chef du secteur Kibali, se retrouve au centre d’un scandale financier. Il est accusé d’avoir vendu illégalement la même concession minière à deux coopératives, entraînant une réclamation de remboursement total s’élevant à 2,7 millions de dollars américains.
Déjà mis en cause pour la gestion opaque des fonds de redevances minières versées par Kibali Gold Mine, il fait désormais face à de nouvelles accusations liées à la vente frauduleuse de concessions à des opérateurs étrangers, principalement chinois.
Selon des sources concordantes, des représentants de la coopérative Tandema Tavudri Léon se sont rendus à Isiro ce mercredi 2 avril 2025, exigeant le remboursement de 2 millions de dollars. Ils affirment que la concession acquise auprès de “Yesu Aza Bien” appartient en réalité à la SOKIMO et devrait être destinée à la communauté locale.
Parallèlement, un autre groupe réclame 700 000 dollars après avoir découvert cette double transaction.
Face à ces allégations, Dieudonné Surur nie catégoriquement les faits et aurait proféré des menaces à l’encontre des responsables des coopératives, les sommant de ne pas divulguer l’affaire.
« Nous mettons en garde le chef Dieudonné Surur. Il doit nous rembourser avant que la situation ne dégénère. Nos partenaires chinois ont déjà versé 2 millions de dollars pour cette concession, et nous découvrons qu’elle a été vendue à une autre coopérative », déclare un responsable sous couvert d’anonymat.
Ce scandale a provoqué un climat de forte tension, alimentant les craintes de troubles dans le secteur Kibali. Les accusations d’intimidation et de menaces visant à étouffer l’affaire ne font qu’attiser les inquiétudes.
Cette situation met en lumière des pratiques douteuses de certains chefs locaux, accusés de privilégier leurs intérêts personnels au détriment de la communauté.
Les autorités provinciales et sécuritaires sont appelées à ouvrir une enquête approfondie afin de rétablir l’ordre et garantir la protection des intérêts de la population.
Par la rédaction









