Kinshasa, lundi 7 avril 2025 – L’amphithéâtre Marcel Lihau, au siège de la Cour de cassation, a accueilli ce lundi un événement historique : l’ouverture des travaux de l’Assemblée générale ordinaire du Conseil Supérieur de la Magistrature par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Cette rencontre, qui se tient conformément à la loi le premier lundi du mois d’avril, est une première depuis la création du CSM en 2008. Pendant dix jours, plus de 250 hauts magistrats venus des 26 provinces du pays vont examiner le fonctionnement du pouvoir judiciaire et engager une réflexion stratégique sur son avenir. 

Félix Tshisekedi/Président de la RDC et magistrat suprême

En sa qualité de magistrat suprême, Félix Tshisekedi a tenu à ouvrir personnellement ces assises, quelques mois après les États généraux de la justice qui en avaient recommandé la tenue à la date instituée. Dans son allocution d’ouverture, il a exprimé ses attentes, soulignant que la population attend un véritable changement du système judiciaire. Il a rappelé son engagement à faire de la justice le pilier central de l’État de droit, une institution indépendante, efficace et protectrice des droits fondamentaux. Il a exhorté les magistrats à faire preuve de courage et à réaffirmer leur mission en tant que garants des principes républicains. 

Le Conseil Supérieur de la Magistrature

Le président de la Cour constitutionnelle et du Conseil Supérieur de la Magistrature, Dieudonné Kamuleta Badibanga, a mis en avant les progrès réalisés par le magistrat suprême depuis juin 2022. Parmi les avancées notables, il a mentionné le recrutement de 5000 nouveaux magistrats civils et militaires répartis en deux phases, dont 2500 sont déjà en fonction et 2500 autres viennent d’être nommés. Une liste de 900 réservistes est prévue pour les années à venir afin de renforcer davantage les effectifs. Grâce à ces initiatives, le nombre de magistrats est passé de 3200 en 2022 à plus de 8000 aujourd’hui. Il a également salué l’augmentation du nombre de femmes dans les hautes instances judiciaires et leur nomination à la tête de plusieurs juridictions. 

Le président Tshisekedi Tshilombo avec les hauts magistrats du Conseil supérieur de la magistrature

Placée sous le thème « La renaissance d’une magistrature au service du peuple », cette Assemblée générale abordera divers enjeux liés à la carrière des magistrats, du recrutement à la retraite, en passant par la formation initiale et continue, le régime disciplinaire, les moyens financiers, les infrastructures judiciaires, la numérisation des services et la communication institutionnelle. L’objectif est d’adopter une feuille de route qui guidera la réforme du pouvoir judiciaire jusqu’en 2030 et garantira une justice plus moderne, accessible et équitable. 

Par Thierry Bwongo

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