La société minière SOGECOM a réagi fermement ce vendredi aux accusations formulées par Paul Paluku dans une tribune publiée sur 7sur7.CD, intitulée « Pillage des entreprises minières à Goma et Bukavu : La collusion M23-SOGECOM mise à nu, T.I.C complaisante ». Dans un droit de réponse détaillé, l’entreprise congolaise rejette catégoriquement ces allégations, les qualifiant de « mensongères et malveillantes », tout en réaffirmant son attachement à la légalité et à sa contribution au développement économique de la République Démocratique du Congo (RDC).
L’article en question suggère que la SOGECOM, dirigée par l’Indien Dharam Kotecha, aurait miraculeusement échappé aux pillages systématiques qui ont frappé les entreprises minières à Goma et Bukavu, insinuant une collusion avec le groupe armé M23 et les Forces de Défense Rwandaises (RDF).
L’entreprise dément ces allégations, précisant que ses opérations sont suspendues depuis l’arrivée du M23 dans ces régions. « Nos portes sont closes. Par quelle magie exporterions-nous des minerais dans un contexte d’insécurité totale ? », interroge le communiqué.

Par ailleurs, SOGECOM conteste la présentation de Dharam Kotecha comme dirigeant, affirmant qu’il ne figure ni dans ses statuts ni dans son organigramme officiel. L’entreprise exige des preuves tangibles et dénonce une tentative de nuire à sa réputation.
SOGECOM s’interroge sur l’origine de ces accusations, rappelant que Paul Paluku est l’auteur de plusieurs articles à charge depuis 2022, dont « Fraude minière dans le Masisi : SOGECOM démasquée ». Ces publications avaient fait l’objet de plaintes judiciaires restées sans suite, l’auteur n’ayant jamais répondu aux convocations légales.
L’entreprise souligne que depuis la prise de Goma et Bukavu par le M23, l’ensemble du secteur économique local est gravement perturbé. Les banques, institutions financières et services miniers ont cessé leurs activités, rendant toute exploitation ou exportation impossible. « Quel opérateur économique pourrait fonctionner dans un tel chaos ? », questionne SOGECOM, rappelant que les zones minières sont classées « rouges » par le gouvernement congolais.
Fondée dans les années 80, SOGECOM réaffirme son rôle clé dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema, mettant en avant ses efforts de lutte contre la fraude minière par la certification et la traçabilité des minerais, ainsi que son respect des obligations fiscales et légales. « Notre engagement envers le développement du pays est incontestable », affirme l’entreprise, soulignant les conséquences sociales du conflit sur ses employés congolais.

La SOGECOM annonce son intention de poursuivre Paul Paluku en justice pour « imputations calomnieuses », estimant que ces accusations pourraient inciter au pillage de ses biens. L’entreprise appelle les médias à une vérification rigoureuse de leurs sources afin d’éviter la propagation d’informations non fondées.
Cette affaire s’inscrit dans un climat de crise persistante à l’Est de la RDC, où les groupes armés et les soupçons d’ingérences extérieures complexifient la relance économique.
Par la Rédaction









