Une délégation de députés nationaux médecins de la République Démocratique du Congo (RDC) a récemment entamé une mission humanitaire cruciale à Bujumbura, au Burundi. Sous la direction de Léon Kabamba Ngombe, cette équipe parlementaire composée de cinq députés médecins et de deux autres élus issus des circonscriptions proches des déplacés s’est mobilisée pour apporter des consultations médicales aux milliers de Congolais ayant fui les conflits à l’Est de la RDC.
Face à une situation humanitaire alarmante, cette mission vise à répondre aux besoins sanitaires pressants des réfugiés congolais. Leur nombre ne cesse de croître, avec plus de 70 000 nouveaux déplacés, venant s’ajouter aux 100 000 déplacés urbains déjà installés sur le territoire burundais. Répartis dans plusieurs camps tels que Musasa, Kinama, Kavumu, Minkinzu et Nyakasa, ces populations vivent dans une grande précarité, aggravée par un accès limité aux soins de santé.

Dès son arrivée, la délégation a entamé une série de rencontres protocolaires, notamment à l’Ambassade de la RDC au Burundi, où elle a présenté en détail les objectifs de la mission aux autorités diplomatiques. Par la suite, les parlementaires ont échangé avec l’antenne burundaise du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) au cours d’une séance de travail intensive consacrée aux défis sanitaires et nutritionnels des déplacés.
Cette mission humanitaire et médicale, portée par des élus ayant une expertise médicale, constitue un geste fort de solidarité nationale envers les victimes du conflit. En mettant leurs compétences médicales au service des déplacés, ces parlementaires contribuent directement à l’amélioration des conditions de vie de milliers de réfugiés souvent confrontés à des problèmes de santé chroniques et à des infrastructures sanitaires insuffisantes.

À l’heure où les crises humanitaires s’intensifient dans la région, cette initiative parlementaire pourrait ouvrir la voie à des solutions plus durables pour la prise en charge sanitaire des populations déplacées. Elle souligne également la nécessité d’une coopération régionale renforcée, essentielle pour faire face aux conséquences sanitaires des conflits politiques et militaires qui secouent l’Afrique centrale.
Par Jason Mbo Itoo









