Kinshasa, 18 avril 2025 — Dans un élan de collaboration interinstitutionnelle, l’Inspection Générale des Finances (IGF) a reçu, dans ses locaux de la salle Léon Kazumba, une délégation de la 8ᵉ promotion de l’École Supérieure d’Administration Militaire (ESAM). L’objectif : renforcer les connaissances pratiques des stagiaires sur les finances publiques, l’audit et le contrôle interne, dans un contexte de gouvernance toujours plus exigeant.
Conduite par le colonel Éric Ngoli Bameleke, la délégation, composée de cadres militaires venus de divers pays d’Afrique (Bénin, Cameroun, République Centrafricaine, Congo-Brazzaville, Burundi…), s’est montrée particulièrement réceptive à l’approche méthodique de l’IGF en matière de gestion publique.
« L’ouverture à l’audit externe est indispensable pour former une élite militaire apte à garantir la transparence et l’efficacité dans la gestion des ressources de l’État », a souligné le colonel Ngoli.
Les stagiaires ont salué les avancées réalisées par l’IGF, notamment à travers la construction de l’Immeuble Étienne Tshisekedi, perçu comme un symbole fort de rigueur, d’indépendance et d’innovation administrative. Une ambition que l’ESAM souhaite elle-même matérialiser en érigeant des infrastructures similaires, dédiées à l’excellence et à la rigueur militaire.
Prenant la parole devant les hôtes du jour, Jules Alingete Key, Inspecteur général chef de service, a exposé la structuration et les mécanismes de fonctionnement de l’IGF. Il a également insisté sur la complémentarité entre les contrôles civils et militaires pour assurer une gestion publique saine.
« L’audit est un outil de redressement et de prévention. En le maîtrisant, vous devenez des acteurs de changement dans vos institutions respectives. »
Outre les exposés, des échanges interactifs ont permis aux visiteurs d’identifier les défis communs aux États africains en matière de transparence budgétaire, et de partager des pistes de solutions.
« Dans un environnement souvent marqué par des détournements de fonds, ces échanges nous donnent des outils concrets pour agir efficacement », a confié un officier stagiaire du Cameroun.
Cette rencontre marque un tournant dans le rapprochement entre l’IGF et l’ESAM, deux institutions clés dans la consolidation d’un État de droit. Elle jette les bases d’une coopération renforcée au service d’un objectif commun : bâtir une armée républicaine, éthique, et pleinement engagée dans la lutte contre la mauvaise gouvernance.
Par Didier Mbongomingi









