Kinshasa, 3 mai 2024 – À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée ce jeudi 3 mai, Jean Jeef Mwanza, directeur chef de service de la Direction de gestion de la communication du ministère de l’Éducation nationale, a rendu un hommage appuyé aux professionnels des médias. Dans un message solennel, il a salué leur rôle « capital » dans la consolidation démocratique, tout en rappelant les devoirs inhérents à cette liberté.
Hommage aux artisans de l’information
Dans son allocution, M. Mwanza a d’abord mis en lumière le travail des journalistes congolais et africains, « acteurs clés de l’éveil citoyen et de la défense des droits fondamentaux ». « Dans un monde submergé par des informations parfois contradictoires, vous incarnez la boussole qui oriente le public vers la vérité », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’un journalisme « rigoureux et responsable ». Un plaidoyer pour une presse qui « élève, corrige et oriente », loin du « libertinage médiatique ».
Un appel aux autorités : « Protéger les journalistes, moderniser les lois »
Le directeur a interpellé les pouvoirs publics sur deux fronts. Aux autorités étatiques, il a demandé de « garantir la sécurité des journalistes », notamment dans les zones à risque : « Ceux qui informent au péril de leur vie méritent une protection sans faille. » Il a salué les avancées sous le président Félix Tshisekedi, citant « l’ouverture des médias et l’essor de la liberté d’expression ».

Au Parlement, Jean Jeef Mwanza a réclamé l’adoption de lois « modernes et équilibrées » pour le secteur : « Une presse libre ne signifie pas une presse sans cadre. Le droit doit protéger à la fois les professionnels et l’intérêt général. » Un message qui résonne dans un contexte où plusieurs pays africains durcissent leur législation sur les médias.
Un mot d’ordre pour la profession
En conclusion, le directeur a lancé un appel militant aux journalistes : « Restez fidèles à votre mission, même dans l’adversité. Votre plume doit rester un outil de justice et de progrès. » Un encouragement teinté de vigilance, alors que la RDC figure à la 125e place du classement mondial de la liberté de la presse (RSF 2023), malgré des améliorations récentes.
Cette journée, placée sous le thème de l’UNESCO « Journalisme sous l’emprise du numérique », soulève aussi des défis locaux : désinformation, pression économique sur les rédactions, et menaces contre les reporters critiques. Pour M. Mwanza, l’enjeu reste de taille : « Sans presse libre, point de démocratie forte. »
Par Thierry Bwongo









