Wanga, Haut-Uélé – Un cambriolage d’envergure a secoué la commune dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2025. Des individus armés ont forcé l’entrée d’un commerce local, emportant des biens d’une valeur considérable. Alors que des rumeurs de complicité policière circulent, le commissaire Madrayi monte au créneau pour défendre ses troupes.
Interrogé ce vendredi 2 mai par la rédaction de Tropikinfos.net, Jean-Baptiste Madrayi, commissaire principal de la Police Nationale Congolaise et commandant du Centre d’Intervention Anti-Terroriste (CIAT) de Wanga, a balayé d’un revers de main les accusations visant ses agents. « Ces allégations relèvent de la pure spéculation », a-t-il martelé, insistant sur « l’intégrité irréprochable » et « le professionnalisme exemplaire » des forces sous son autorité.
Ce démenti officiel ne suffit pas à apaiser les tensions. Une partie des habitants réclame depuis plusieurs semaines le remplacement de certains Officiers de Police Judiciaire (OPJ), accusés par la population de collusion avec des réseaux criminels actifs dans la région. « Comment avoir confiance quand on soupçonne des pactes entre ceux qui doivent nous protéger et les bandits ? », interroge sous couvert d’anonymat un commerçant du quartier.
Les enquêteurs tentent actuellement de reconstituer le déroulé précis des événements et d’identifier les responsables. Si la cellule du CIAT assure « mobiliser tous les moyens nécessaires », les citoyens de Wanga réclament des actes concrets pour sécuriser les commerces et domiciles. « Des paroles, on en a assez entendu. Il faut des résultats », lance une habitante jointe par notre rédaction.
La pression reste forte sur les autorités locales, tiraillées entre dénonciations populaires et loyauté institutionnelle. L’affaire pourrait relancer le débat sur la réforme des pratiques policières dans cette zone régulièrement frappée par des actes de banditisme.
Par Christophe Onzonono









