Une attaque à main armée survenue dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 mai a semé la terreur dans le village de Kokiza, situé dans la cité minière de Durba, territoire de Watsa, province du Haut-Uele. Le bilan provisoire fait état de plus de deux millions de francs congolais dérobés, d’une soixantaine de téléphones portables et d’une moto de marque Aujue emportés. Deux personnes ont également été grièvement blessées.

Selon le chef du village, Dabha Moke Alemo, l’attaque a commencé aux alentours de minuit. « Ces hors-la-loi, munis d’armes à feu et d’armes blanches, ont fait irruption dans notre village et pillé les biens de la population. Nous avons demandé une intervention, mais jusqu’à présent, aucune suite favorable n’a été donnée, » a-t-il déploré.

Dix maisons de commerce ont été systématiquement ciblées par les assaillants, qui ont opéré en toute impunité pendant près de deux heures. Cette attaque survient alors que le bloc de Kokiza fait face à une pénurie d’électricité, une situation qui, selon certains habitants, favorise l’insécurité. « Le manque d’électricité empêche l’identification des auteurs de ces actes, » a déclaré un résident, évoquant de possibles complicités avec les agents de la SOKIMO.

Cette incursion armée s’inscrit dans une série d’actes criminels qui frappent la région. En octobre 2024, une trentaine de présumés criminels avaient été présentés aux autorités provinciales, certains étant accusés de vols et d’assassinats dans la cité minière de Durba. Malgré ces arrestations, l’insécurité persiste, alimentant la peur au sein de la population.

Les habitants de Kokiza exhortent les autorités provinciales à prendre des mesures concrètes pour renforcer la sécurité dans la région. « Comment expliquer que des bandits opèrent pendant deux heures sans être inquiétés ? Les autorités doivent prendre au sérieux la situation sécuritaire dans le territoire de Watsa en général et dans la cité minière de Durba en particulier, » a déclaré un habitant, suggérant un renouvellement des responsables policiers et militaires locaux.

Face à cette montée de l’insécurité, il est impératif que les autorités locales et provinciales prennent des mesures urgentes afin de restaurer la confiance des populations dans les forces de l’ordre et garantir leur protection.

Par Christophe Onzonono

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