Malgré un environnement sécuritaire tendu, la République Démocratique du Congo a enregistré des avancées économiques notables en 2024, selon les conclusions de la mission du Fonds Monétaire International. Le communiqué publié le 13 mai 2025 souligne une résilience économique confirmée, avec une croissance de 6,5% en 2024 et des perspectives solides au-delà de 5% pour 2025. Cette dynamique illustre la capacité de l’économie congolaise à maintenir un cap stable malgré des défis multiples.
L’un des points essentiels relevés par le FMI concerne la stabilité du cadre macroéconomique garantie par le gouvernement, notamment à travers une consolidation des réserves internationales et une préservation de l’équilibre du marché de change. Par ailleurs, les efforts en matière de mobilisation des recettes et de maîtrise des dépenses ont été salués. Ces avancées ont permis de maintenir les priorités d’investissement malgré les contraintes sécuritaires.
Le dialogue avec le FMI s’est révélé constructif, avec une recalibration du programme pour mieux refléter les réalités congolaises. Contrairement aux idées reçues, cet accompagnement est pensé comme un cadre souple respectant les choix souverains du gouvernement.
Les autorités congolaises restent engagées dans une dynamique de réformes structurelles, veillant à ce que celles-ci soient alignées avec les besoins sociaux et les priorités nationales. Le FMI a souligné plusieurs avancées sur la modernisation de la gestion des finances publiques : renforcement du cadre juridique, mise en place du compte unique du Trésor et transition vers un budget indépendant des recettes extractives.

La mobilisation des recettes budgétaires demeure un enjeu majeur, avec des mesures destinées à intensifier le déploiement du système de facturation normalisée de la TVA, la rationalisation des exonérations fiscales et la lutte contre l’évasion fiscale dans le secteur minier. En parallèle, un contrôle renforcé des dépenses publiques et une gouvernance plus transparente sont jugés indispensables pour assurer une gestion efficace des investissements publics.
Enfin, la mission du FMI a insisté sur l’importance de préparer la RDC à renforcer sa résilience aux chocs climatiques tout en consolidant son statut de « pays solution » dans la transition vers une économie à faible émission de carbone. La mise en œuvre des mesures de réforme sous-tendant la Facilité pour la Résilience et la Durabilité sera déterminante dans cette optique.
Dans ce contexte, la RDC pourrait bénéficier d’un soutien concessionnel supplémentaire de la Banque mondiale et d’autres partenaires internationaux. Ces financements seraient déterminants pour soutenir les priorités nationales tout en maintenant un cap réformateur.
La mission du FMI s’achève en soulignant les progrès réalisés et l’engagement des autorités congolaises à poursuivre les réformes. La coopération avec les partenaires au développement, le secteur privé et la société civile demeure cruciale pour garantir une trajectoire de croissance durable et inclusive.
Par Thierry Bwongo









