Les affrontements ont repris ce mercredi matin dans le territoire de Walikale, province du Nord-Kivu, opposant les rebelles de l’AFC/M23 aux miliciens Wazalendo de la coalition CMC. Les combats se concentrent particulièrement dans la zone de Kalonge, Banamulema (groupement Kisimba), où les Wazalendo ont lancé une offensive depuis le village de Ngerere (Iremya), repris lundi dernier par l’AFC/M23.

Selon des sources locales, les miliciens ont réussi à reconquérir Ngerere ainsi que la colline stratégique de Rushihe, située entre Katobo et Mbukuru. Les affrontements se rapprochent dangereusement de Rusamambu, où des détonations d’armes lourdes et légères sont entendues à environ 4 km. Les Wazalendo tentent actuellement de reprendre les villages de Rusamambu, Bukumbirwa, Kishonjia et Kilambo, toujours sous contrôle des rebelles.

Cette escalade de violence intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’Est de la RDC, où les affrontements entre groupes armés continuent de provoquer des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire préoccupante. Les habitants des villages concernés ont fui vers la brousse, où ils vivent dans des conditions précaires.

Cependant, une lueur d’espoir se dessine à l’horizon. Le Département d’État américain a récemment annoncé des avancées significatives dans la médiation entre la RDC et le Rwanda, avec la transmission d’un projet d’accord de paix aux deux pays. Ce texte, qui s’inscrit dans une dynamique diplomatique plus large, vise à mettre fin au conflit qui ravage l’Est congolais et à instaurer une stabilité durable. Les échanges constructifs entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame laissent entrevoir une possibilité de compromis, bien que des défis subsistent.

Alors que les combats se poursuivent sur le terrain, cette initiative diplomatique pourrait ouvrir la voie à une solution négociée, offrant un espoir de paix aux populations durement éprouvées par des années de violence.

Par la Rédaction