Les récentes nominations au sein de la Direction Provinciale de l’Office Congolais de Contrôle (OCC) au Kongo Central suscitent une vive indignation. De nombreux habitants dénoncent une injustice flagrante et un recrutement aux relents tribaux.

Jean Claude Vuemba s’insurge contre un processus discriminatoire

Contacté de toutes parts à travers le pays, l’Honorable Jean Claude Vuemba Luzamba, Président Honoraire de l’Assemblée Provinciale, fustige un recrutement qu’il juge inacceptable. Selon lui, la gestion de l’OCC sous la direction de Monsieur Étienne Tshimanga favorise outrageusement des travailleurs venus de Kinshasa et d’autres régions, au détriment des fils et filles du Kongo Central.

« Nos enfants de la province n’ont-ils pas le droit de travailler chez eux ? » s’interroge-t-il, soulignant un taux de chômage alarmant de 90% parmi les jeunes du Kongo Central.

Les nouvelles recrues ont bien pris leurs fonctions à l’OCC Matadi et ont déjà ouvert des comptes dans les banques commerciales locales. Pourtant, selon Jean Claude Vuemba, ces engagements vont à l’encontre des directives nationales qui suspendaient les recrutements jusqu’à la nomination de nouveaux mandataires des entreprises publiques.

À son époque, l’Honorable Ne Muanda Nsemi, dont la mémoire reste vive, était radical face aux injustices et au tribalisme. Il prônait une exclusivité régionale dans les entreprises locales, estimant que seuls les fils et filles du Kongo Central devaient y travailler. Ce positionnement avait suscité des échanges houleux avec Jean Claude Vuemba, qui, tout en défendant une répartition plus équitable, suggérait que 60% des postes soient réservés aux Congolais vivant au Kongo Central.

Un appel aux autorités

Face à cette situation, Jean Claude Vuemba exhorte les Députés Nationaux et Sénateurs du Kongo Central, ainsi que le Président de l’Assemblée Provinciale, à intervenir rapidement pour corriger cette injustice qui, selon lui, pourrait engendrer des tensions inutiles.

Par Didier Mbongomingi