À Kinshasa, dans l’enceinte de l’Hôtel Béatrice, le Vice-Premier Ministre en charge du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, a lancé officiellement la vulgarisation du Plan National Stratégique de Développement 2024-2028. Ce document, résultat d’une concertation approfondie entamée en 2022 et validé techniquement en octobre 2024 avant d’être adopté en Conseil des Ministres en décembre de la même année, devient la boussole de toutes les politiques publiques pour les cinq prochaines années. Il remplace le plan précédent de première génération, tout en intensifiant les ambitions de développement national.
Inscrit dans la Vision de Développement du pays à l’horizon 2050, ce plan trace les contours d’une économie émergente, stable et résiliente. L’approche retenue repose sur une transformation structurelle visant la diversification économique, l’aménagement du territoire, la montée en puissance du capital humain, l’amélioration de la gouvernance et de la sécurité nationale, ainsi qu’un développement équilibré des provinces.
Mais au-delà de sa dimension stratégique, ce document se veut un contrat social renouvelé entre l’État et les citoyens. Cette philosophie transparaît dans les propos de Guylain Nyembo, qui insiste sur le caractère inclusif du processus d’élaboration et sur l’impératif d’une concertation multisectorielle. Ce principe fondamental ancre le développement dans une dynamique participative, garantissant un diagnostic rigoureux et des orientations adaptées aux réalités du pays.
Le Plan National Stratégique de Développement 2024-2028 n’est pas qu’un cadre d’orientation, il se matérialise par des projets et programmes à fort impact socio-économique. Parmi eux, figurent le Programme de Développement Local des 145 Territoires, le Plan Quinquennal des Infrastructures, le projet Inga 3 en tant que moteur de la transition énergétique, l’essor des Zones Économiques Spéciales dédiées à l’industrialisation, l’extension de la Couverture Santé Universelle et la relance du secteur agricole, essentielle pour la souveraineté alimentaire et la résilience rurale.
L’atelier de vulgarisation a également été l’occasion d’introduire des nouvelles méthodes de gestion axée sur les résultats et de renforcer l’alignement budgétaire, assurant que le Plan National Stratégique de Développement devienne un véritable levier pour le cycle de planification, programmation, budgétisation, suivi et évaluation. Dans cette optique, le Vice-Premier Ministre a annoncé la mise en place du Système d’Information pour le Suivi des Actions Gouvernementales, un outil stratégique conçu pour renforcer la transparence et l’efficacité de l’action publique en garantissant un suivi rigoureux de l’avancement des projets et en mesurant la performance des institutions.
Dans un contexte où l’appropriation nationale des stratégies de développement est un impératif, le représentant résident adjoint du PNUD, Thiam Diallo, a salué cette dynamique et a exhorté les partenaires à aligner leurs ressources sur la vision du pays. La RDC affirme ainsi qu’aucun progrès durable n’est possible sans une planification rigoureuse et une convergence des efforts autour d’une vision commune. Avec ce Plan National Stratégique de Développement, la mise en œuvre prend son envol sous le signe de l’engagement collectif et de l’impératif de résultats.
Par Thierry Bwongo









