La République Démocratique du Congo est confrontée à une hémorragie silencieuse mais dévastatrice : la fuite de ses médecins. Face à des conditions socio-professionnelles précaires et à un manque de mesures incitatives, de nombreux praticiens quittent le pays, mettant en péril la pérennité du système de santé national.

Selon le Dr Bakandi Mbula Felly, depuis plus de trois ans, les voix s’élèvent pour dénoncer cette tendance alarmante. Sans intervention rapide et efficace, le pays pourrait connaître une raréfaction critique de ses professionnels de santé, avec des conséquences lourdes sur l’accès aux soins et la qualité des services médicaux.

L’exemple du Burundi illustre une voie possible : grâce à une revalorisation salariale conséquente, ce pays est parvenu à retenir une grande partie de son personnel médical, démontrant qu’une politique proactive de fidélisation peut porter ses fruits. À l’inverse, la Tunisie, confrontée à un phénomène d’exode massif, voit aujourd’hui davantage de ses médecins exercer à l’étranger qu’au sein de ses propres structures sanitaires, une situation qui menace de se reproduire en RDC si aucune réforme n’est engagée.

Le défi est immense, mais l’inaction serait catastrophique. Il est impératif de mettre en place des mesures concrètes pour garantir des conditions de travail dignes aux médecins congolais et éviter que l’avenir de la santé publique nationale ne soit compromis.

Par la rédaction

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