L’administration américaine sous la présidence de Donald Trump continue d’affirmer l’importance stratégique de ses relations avec la République démocratique du Congo. En effet, J.D. Vance, Vice-Président des États-Unis et Président en exercice du Sénat fédéral, vient de proposer que le Président congolais, Félix Antoine Tshisekedi, prononce un discours solennel devant le Sénat américain après la signature du pacte historique entre les deux nations : l’accord bilatéral USA-RDC.

L’annonce de J.D. Vance soulève plusieurs interrogations. Notamment, le rôle clé joué par le nouvel Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la RDC aux États-Unis, Madame Yvette Kasongo Ngandu, qui a étudié à Bowling Green State University dans l’Ohio, la même université que le Vice-Président américain. Cette connexion universitaire aurait-elle influencé le rapprochement diplomatique entre Kinshasa et Washington ?

Le 18 mars 2025, le Sénat de Virginie-Occidentale, à majorité républicaine, a adopté à l’unanimité la résolution SR34, intitulée « Soutien au Président Félix Antoine Tshisekedi et aux citoyens de la République démocratique du Congo ». Cette résolution, coparrainée par 12 sénateurs, a été approuvée avec 33 voix pour, aucune opposition et une absence.

Dans son allocution, Roland Robert, ancien candidat à l’élection présidentielle américaine et Président du Centre américain pour la diplomatie, a souligné l’importance de ce soutien international :

« Aujourd’hui marque un tournant décisif pour la République démocratique du Congo et son peuple, ainsi que pour les citoyens de Virginie-Occidentale. Mais c’est aussi un jour sombre pour ceux qui ont brutalement envahi un pays souverain afin de piller et exploiter ses vastes ressources naturelles à des fins personnelles. »

Roland Robert a également mis en exergue l’ampleur de la tragédie humanitaire qui sévit en RDC :

« Les milliers de morts, dont 6 000 chrétiens, et les centaines de milliers de personnes déplacées, constituent l’une des crises humanitaires les plus graves du continent africain. Cette situation est intolérable. »

Le Vice-Président des États-Unis : une figure clé
Rappelons que le Vice-Président des États-Unis (abrégé VPOTUS) est le second plus haut responsable de l’exécutif américain, et occupe une place centrale dans la gouvernance. Élu simultanément avec le Président par le collège des grands électeurs, il exerce plusieurs fonctions cruciales, dont la présidence du Sénat fédéral des États-Unis. En cas de décès, démission ou destitution du Président, il assure la transition et mène à terme le mandat présidentiel.

L’accord bilatéral USA-RDC, ainsi que l’intervention du Président Tshisekedi devant le Sénat américain, marquent un jalon diplomatique inédit qui pourrait redéfinir les relations entre les deux pays.

Affaire à suivre…

Didier Mbongomingi