Une crise humanitaire insidieuse s’aggrave dans plusieurs quartiers de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, où l’eau potable ne coule plus depuis plusieurs jours. En cause : l’interruption soudaine de l’approvisionnement depuis le site de captage de Mazigiro, consécutive à un incident sécuritaire.

Plus de 3 000 ménages répartis dans les entités de Panzi, Mudusa, Kasihe, Essence, Cahi, Gyamba et Muhungu sont désormais privés de cette ressource vitale. Et ce, dans un contexte alarmant de saison sèche et de recrudescence du choléra dans la région.

Selon Mudumbi Mweze, directeur intérimaire de la REGIDESO au Sud-Kivu, tout a basculé le vendredi 20 juin, lorsque des agents techniques ont été menacés par des hommes armés non identifiés près du site de captage. Sous la contrainte, ils ont été forcés de fermer les vannes d’alimentation.

« Nos équipes ne peuvent pas accéder au site pour rétablir la distribution. L’insécurité est trop grande, le site reste sous la menace de ces hommes armés », a-t-il confié aux médias locaux.

Cette coupure survient alors que Bukavu est déjà en proie à une situation sanitaire critique. Le choléra, maladie hydrique par excellence, a été signalé dans les trois communes de la ville, rendant l’accès à l’eau potable d’autant plus urgent.

Dans les quartiers touchés, les familles parcourent désormais plusieurs kilomètres pour puiser de l’eau, souvent insalubre. Enfants et personnes âgées sont en première ligne face aux risques d’infection, de déshydratation et de malnutrition.

Face à cette situation, les autorités provinciales, les organisations humanitaires et les services de protection civile sont appelés à agir de toute urgence pour sécuriser le site de captage, rétablir l’alimentation en eau et prévenir une catastrophe sanitaire majeure.

Par Kanoba Obadias

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