Uvira, RDC — 23 juin 2025. À peine rentré en Ouganda après sa rencontre avec le président Félix-Antoine Tshisekedi à Kinshasa, le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président Yoweri Museveni et chef de l’armée ougandaise, est au centre d’une vive controverse en République démocratique du Congo. En cause, des propos rapportés par la presse en ligne laissant entendre une volonté de « neutraliser » les citoyens congolais patriotes regroupés sous la bannière des Wazalendo.
La Coordination des Wazalendo de l’Est de la RDC n’a pas tardé à réagir avec fermeté à travers une déclaration officielle signée par le Dr Amb. Doudou Mirefu, modérateur du Conseil des Wazalendo et coordinateur basé à Uvira.
Selon ce mouvement composé de citoyens mobilisés pour défendre l’intégrité territoriale, la souveraineté du pays est un devoir constitutionnel. « Ce n’est pas un choix, mais une obligation », insistent-ils, en référence aux articles 63 et 64 de la Constitution congolaise, qui consacrent la défense de la patrie comme un devoir pour tout citoyen face aux menaces internes ou externes.

Les Wazalendo, souvent décrits comme la dernière ligne de résistance populaire dans l’Est du pays, affirment avoir pris les armes dans un contexte de « légitime défense », notamment face à des agressions militaires étrangères depuis 1996, où l’armée ougandaise est nommément citée.

La déclaration condamne avec gravité les propos du général Kainerugaba, estimant qu’ils s’attaquent à un peuple souverain défendant sa terre. Le mouvement rappelle également le lourd tribut payé par les Congolais au fil des décennies, évoquant le “Génocost”, un terme utilisé pour désigner les plus de 12 millions de morts enregistrés dans les conflits armés.
Face à ce contexte, les Wazalendo interpellent la communauté internationale, appelant à une prise de conscience face à ce qu’ils qualifient de pillages orchestrés par des multinationales occidentales, avec la complicité de certains pays voisins.

Enfin, tout en dénonçant l’inefficacité des institutions infiltrées et affaiblies par des compromis politiques, le message se clôt sur une note sans ambiguïté : « La patrie ou la mort, le peuple déterminé gagne toujours. »
Par Thierry Bwongo









