La signature solennelle de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et la République du Rwanda au Département d’État américain, ce vendredi 27 juin, continue de susciter des réactions enthousiastes à travers le monde. Parmi les voix les plus remarquées, celle du président français Emmanuel Macron, qui a salué une avancée qu’il qualifie de « pas en avant historique » pour la stabilité de la région des Grands Lacs.

Dans un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter), le chef de l’État français a déclaré :

« L’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, avec le soutien des États-Unis, est un pas en avant historique après des décennies de souffrance. Bonne nouvelle pour la région des Grands Lacs. Aux Congolais et aux Rwandais, la France adresse un message d’espoir. La paix doit tenir. »

L’accord, signé par les ministres des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner (RDC) et Olivier Nduhungirehe (Rwanda), prévoit notamment :

• La cessation immédiate des hostilités
• Le désarmement progressif des groupes armés
• Un programme de retour organisé des réfugiés
• La mise en place d’un mécanisme conjoint de sécurité transfrontalière

Négocié sous la houlette des États-Unis, ce pacte est le fruit de plus d’une année de diplomatie discrète et de rencontres de haut niveau entre les représentants de Kinshasa et de Kigali, avec l’appui du Qatar et de l’Angola, dans le cadre de l’Union africaine.

Ce soutien français intervient dans un contexte où Paris tente de redéfinir sa stratégie africaine, après plusieurs remises en question de sa présence en Afrique de l’Ouest. En soutenant ce processus de paix, l’Élysée affirme son engagement à jouer un rôle constructif sur le continent, notamment en matière de sécurité et de coopération régionale.

Si l’accord suscite l’espoir, sa réussite dépendra largement de sa mise en œuvre effective sur le terrain. De nombreux observateurs appellent à la vigilance face à la fragilité du processus, tout en saluant cette dynamique nouvelle qui replace le dialogue au cœur des relations bilatérales.

Par Didier Mbongomingi