PKinshasa, 29 juin 2025 – Depuis plusieurs années, le climat de guerre à l’Est de la République démocratique du Congo s’est inscrit comme une blessure ouverte dans le tissu national. Alors que la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda vient d’être annoncée à Washington, l’opposant Moïse Katumbi a réagi depuis son compte X, saluant une avancée historique tout en interpellant le régime sur ses responsabilités.

Katumbi a tenu à saluer l’implication de l’ancien président américain Donald Trump, dont la médiation aurait permis la signature de l’accord. À travers ce geste, il exprime l’espoir collectif d’une sortie durable de la crise qui ravage les provinces de l’Est depuis plus de deux décennies. Pour lui, cette entente diplomatique représente bien plus qu’une trêve : elle pourrait enfin dessiner « une lueur d’espoir » pour les populations meurtries de cette région oubliée.

L’ancien gouverneur du Katanga ne manque pas de rappeler que, depuis toujours, il défend une conception non violente de la résolution des conflits. À ses yeux, la paix ne peut s’imposer ni par les armes, ni par la force, mais par « le dialogue, la justice et la bonne gouvernance ». Ce triptyque, devenu mantra dans ses interventions publiques, illustre une fidélité à une ligne humaniste et démocratique.

Tout en saluant les avancées diplomatiques, Katumbi dénonce avec force les dérives autoritaires du régime. Il estime que le conflit a souvent servi de couverture aux atteintes aux libertés : musellement de l’opinion, persécution des journalistes, répression de l’opposition, arrestations arbitraires… Il appelle à ce que la fin de la guerre marque également le retour à un véritable État de droit.

Dans la foulée, l’opposant rappelle au gouvernement ses devoirs envers la population congolaise. « Il n’y a plus d’excuses », écrit-il, pour ne pas répondre aux besoins fondamentaux : l’emploi, la santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable, à l’électricité, ainsi qu’à des infrastructures routières dignes de ce nom. Ces exigences populaires, trop longtemps reléguées au second plan, sont, selon lui, désormais incontournables.

Enfin, fidèle à son engagement pour un dialogue inclusif, Moïse Katumbi plaide pour une relance du processus initié par la CENCO et l’ECC. Dans un appel lancé aux Congolais de toutes tendances, il encourage une réconciliation sincère, dépassant les clivages politiques, pour rebâtir ensemble « une nation juste, forte et solidaire ».

Par Thierry Bwongo

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