À Kinshasa, dans la commune de Ngaliema, une polémique enfle autour de la démolition de la résidence de l’ancien député national Godé Mpoy, située sur l’Allée Verte, dans le quartier Jolie-Parc. L’ancien parlementaire dénonce une opération “revancharde et illégale”, qu’il attribue à certains dirigeants provinciaux qu’il accuse de vouloir se venger de son combat contre les détournements des deniers publics.

La maison démolie, selon Godé Mpoy, se trouve sur une parcelle légalement cadastrée depuis 1960, dans un lotissement régulier établi bien avant l’indépendance du pays. Ce cadre légal, souligne-t-il, n’a pas empêché sa propriété d’être ciblée, alors que le quartier abrite de nombreuses constructions anarchiques qui, elles, bénéficieraient d’une protection active de certains responsables.

“Jamais je n’ai vu une telle démolition sans arrêté ministériel ni décision du gouverneur. Cela ne repose sur aucune base juridique”, s’indigne-t-il, qualifiant l’acte de “barbarie” et de “banditisme d’État”.

Godé Mpoy en appelle directement au président de la République, à qui il demande d’intervenir pour faire cesser ce qu’il considère comme une grave atteinte aux droits de propriété, d’obtenir réparation, et d’affermir son autorité face à ce qu’il pense avoir été orchestré à son insu. Il estime que de telles pratiques ternissent l’image du pays, surtout dans un contexte de partenariat stratégique renforcé avec les États-Unis.

Dans son plaidoyer, il évoque les conséquences historiques de la zaïrianisation et des violations des droits de propriété, responsables selon lui de la frilosité des investisseurs et des tensions sociales ayant alimenté les rébellions en RDC. C’est pourquoi il sollicite également le soutien des ambassadeurs accrédités à Kinshasa et des organisations de défense des droits de l’homme pour dénoncer cette injustice.

Didier Mbongomingi

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