À Séville, le vent du changement a soufflé sur les couloirs d’un sommet international dédié au financement du développement durable. Des délégations venues des quatre coins du monde se sont réunies pour échanger autour d’un même impératif : accélérer la réalisation des Objectifs de Développement Durable dans un contexte marqué par les inégalités et les urgences climatiques.
Au cœur de cette dynamique, la République Démocratique du Congo a fait entendre sa voix. Guidée par une volonté affirmée d’inscrire son action dans la transition verte, la délégation congolaise conduite par Héritier Mpiana Pierre, Directeur adjoint de cabinet au ministère de l’Environnement et du Développement durable, a porté une vision résolument tournée vers l’avenir.
Dès les premières interventions, le ton fut donné : il est temps pour la RDC de transformer ses immenses atouts en leviers de développement concret. Face aux défis structurels – sous-financement chronique, pauvreté persistante, insuffisance d’infrastructures essentielles, vulnérabilité climatique – le pays appelle à une mobilisation commune, articulée autour de mécanismes financiers innovants et d’une gouvernance rigoureuse.
Au fil des échanges, plusieurs pistes stratégiques ont été mises en lumière. L’élargissement de l’assiette fiscale, l’accès à des financements climatiques adaptés, le développement de partenariats public-privé ciblés et le recours à des outils modernes comme les obligations vertes ou les plateformes numériques ont été identifiés comme des solutions porteuses. La RDC a également insisté sur l’urgence de renforcer la transparence budgétaire et de lutter contre les flux financiers illicites, afin de sécuriser durablement les ressources.
Ce sommet n’a pas été un simple lieu de dialogue : il a cristallisé une conviction. Pour la RDC, une autre voie est possible. Celle d’un développement durable fondé sur des choix financiers audacieux, une responsabilité partagée et une feuille de route claire.
Alors que s’ouvre un nouveau cycle de mobilisation internationale, la RDC entend jouer un rôle moteur en Afrique centrale, en valorisant ses ressources et son ambition au service d’un progrès équitable. L’engagement exprimé à Séville est celui d’un pays qui veut conjuguer justice climatique et croissance inclusive, sans renoncer à la rigueur nécessaire à toute transformation durable.
Par Didier Mbongomingi









