Kinshasa, 25 juillet 2025 — La Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF) a arrêté ce vendredi BOLUKOLA OSONY Chancard, coordonnateur intérimaire du Fonds de réparation et d’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda (FRIVAO).

Cette arrestation intervient dans un contexte marqué par des enquêtes judiciaires visant notamment le ministre d’État à la Justice, Constant Mutamba.

Selon des sources judiciaires, BOLUKOLA est poursuivi pour son implication présumée dans la gestion du FRIVAO. Les accusations portent sur :

  • La création de fausses victimes dans les dossiers d’indemnisation
  • Le non-respect d’un arrêt de la Cour pénale de justice
  • La violation du décret régissant la structure du FRIVAO

Les montants concernés, selon les premiers éléments, atteindraient plusieurs millions de dollars américains. Les détails de l’enquête restent confidentiels à ce stade.

Ancien chargé des courriers au cabinet du ministre de la Justice, BOLUKOLA est également présenté comme cadre du parti NOGEC. Il avait été nommé coordonnateur de la FRIVAO à la suite de la suspension du comité précédemment mis en place par ordonnance présidentielle, une décision signée par Constant Mutamba peu après son entrée en fonction.

BOLUKOLA OSONY Chancard coordonnateur intérimaire du FRIVAO

Cette nomination avait suscité des débats sur la régularité juridique de l’arrêté ministériel ayant entériné cette décision, notamment en raison de l’existence du décret n°19/20 encadrant le fonctionnement du Fonds.

Le nom de Constant Mutamba apparaît dans une procédure parallèle concernant un transfert de 19 millions de dollars vers un compte associé à un projet carcéral à Kisangani. L’existence du projet et de la société bénéficiaire, Zion Construction, est actuellement en cours de vérification.

Constant Mutamba lors d’une activité de FRIVAO

L’arrestation de BOLUKOLA pourrait contribuer à faire évoluer l’instruction en cours, notamment sur les aspects liés à la chaîne de décision et de responsabilité au sein du ministère.

Les autorités judiciaires n’ont pas encore communiqué officiellement sur l’impact éventuel de cette arrestation sur le procès du ministre Mutamba, qui se poursuit devant la Cour de cassation. De leur côté, plusieurs organisations de la société civile et observateurs internationaux suivent de près les développements dans ce dossier, en raison des enjeux liés à la transparence dans la gestion des fonds publics et au respect des procédures judiciaires.

Par la rédaction

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