Kinshasa, RDC — Dans un geste fort qui marquera sans doute un tournant dans les pratiques sanitaires urbaines, le Ministre Provincial de la Santé, Dr Patricien Gongo, a pris une décision courageuse en interdisant l’exposition publique de malades dans les carrefours de la capitale. Qualifiée de « déshumanisante », cette pratique est désormais proscrite sur toute l’étendue de Kinshasa.
Cette déclaration, empreinte de fermeté et de compassion, intervient face à une réalité troublante : des personnes vulnérables, souvent abandonnées à elles-mêmes, exhibées dans les rues dans le seul but de susciter la pitié. Le ministre dénonce un spectacle indigne qui porte atteinte à la conscience collective et à la dignité des malades.
Dans la foulée, le ministère provincial de la santé a mis sur pied un camp médical spécial, doté d’équipements adaptés pour accueillir, opérer et soigner les patients dans des conditions dignes. En marquant lui-même le lancement des premières interventions, Dr Gongo a réaffirmé son engagement personnel en faveur d’une médecine plus humaine et accessible.
Dans un vibrant appel à la population kinoise, le ministre invite chacun à rejeter ces dérives, à les dénoncer, et surtout, à s’engager dans une démarche de solidarité active et respectueuse envers les malades :
« Refusons ces dérives. Dénonçons-les. Et engageons-nous plutôt pour un accompagnement digne et solidaire de nos malades. »
Cette initiative ne se limite pas à l’interdiction d’une pratique jugée inacceptable. Elle incarne une vision plus large de la santé publique — une vision fondée sur le respect de la dignité humaine, la solidarité et une éthique responsable. Elle rappelle à chaque citoyen sa part de responsabilité face aux abus nourris par la précarité et le désespoir.
Par Thierry Bwongo









