La région des Grands Lacs africains est en proie à une instabilité chronique, alimentée par une succession de conflits multiformes. Ces tensions trouvent leur origine dans une combinaison de facteurs exogènes — tels que la mondialisation, les ingérences étrangères et les rivalités géopolitiques — et endogènes, comme la fragilité des institutions, les divisions identitaires et une gouvernance inefficace.
- Les ressources stratégiques de la RDC, notamment dans les Kivu et l’Ituri, attisent la convoitise de multinationales.
- Certains pays voisins sont accusés de soutenir des groupes armés, exacerbant l’insécurité régionale.
- La mondialisation a transformé ces États en zones de compétition économique, souvent au détriment des populations locales.
- Crise de légitimité des institutions : corruption, injustice, perte de confiance citoyenne.
- Instrumentalisation des clivages communautaires à des fins politiques.
- Milices et groupes armés contrôlent des ressources locales, entretenant un climat de terreur.
- La présence persistante des Interahamwe/FDLR en RDC est invoquée pour justifier l’ingérence militaire rwandaise.
- Bien qu’affaiblis, ces groupes continuent de menacer la stabilité de l’Est congolais.
- Kigali est soupçonné de poursuivre des objectifs économiques et territoriaux sous couvert de sécurité régionale.
- Toute intégration régionale durable repose sur des États forts, inclusifs et légitimes.
- La construction de la nation, basée sur la reconnaissance des identités et la cohésion sociale, doit précéder celle de l’État.
- Le modèle démocratique importé doit être réévalué au prisme des réalités africaines, en faveur d’une pensée politique endogène.
La paix dans les Grands Lacs exige une lecture lucide des dynamiques locales. Il est urgent de déconstruire les discours identitaires, de restaurer la confiance envers l’État, et de repenser en profondeur les modèles de gouvernance. Au cœur de cette région stratégique, la RDC doit se doter d’une vision politique ambitieuse afin d’éviter toute recolonisation déguisée et de reprendre pleinement le contrôle de son destin.
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