Kinshasa, 18 août 2025 – Face à la persistance de l’insécurité en République démocratique du Congo, le député national Gratien Iracan monte au créneau. Après avoir pointé du doigt l’inefficacité des réponses gouvernementales, il élargit son combat en déposant une plainte contre un officier subalterne de l’armée congolaise, qu’il accuse de menaces et d’outrages à son encontre.
Dans une déclaration ferme, l’élu affirme avoir officiellement saisi le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense nationale, pour l’ouverture d’un dossier disciplinaire contre le lieutenant Jules Ngongo. Ce dernier, selon Iracan, s’en serait pris à lui à deux reprises, malgré ses fonctions constitutionnelles de député national.
« C’est une deuxième fois que ce militaire s’attaque directement à moi. Une plainte était déjà introduite au tribunal de garnison de Bunia, mais des influences locales semblent freiner la procédure. Cette fois, je m’adresse directement au ministère de tutelle », a-t-il déclaré, mettant en garde contre une possible politisation de certains éléments des FARDC.

Et de prévenir : « Si le Gouvernement garde silence face à cette violation flagrante, cela prouvera la politisation de certains éléments de l’armée et leur accompagnement dans une dérive volontaire, pour des intérêts autres que ceux de la République. » Il menace, dans ce contexte, de procéder à l’interpellation formelle du ministre de la Défense à l’Assemblée nationale.
Cette sortie s’inscrit dans une série de critiques plus larges formulées par Iracan à l’encontre du gouvernement. L’élu dénonce notamment la recrudescence de l’insécurité urbaine, le désordre, les kuluna, les braquages et l’impuissance de l’État à garantir la sécurité de ses citoyens. Il appelle à une réforme profonde du système sécuritaire : élargissement des effectifs, rigueur dans le recrutement, moyens logistiques adaptés et amélioration des infrastructures.

« Gouverner, c’est protéger », rappelle-t-il, soulignant l’urgence de restaurer l’autorité de l’État face à une population lassée par l’inaction et l’impunité.
Par Thierry Bwongo









