Addis-Abeba, 2e Sommet africain sur le climat — La ministre congolaise de l’Environnement, Marie Nyange Ndambo, a fait entendre une voix forte et résolue face à l’injustice climatique qui frappe l’Afrique. Dans un discours sans détour, elle a appelé les nations industrialisées à assumer pleinement leur responsabilité financière dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Bien que le continent africain ne soit responsable que de moins de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, il en subit les conséquences les plus sévères. « On ne peut pas, d’une part, exiger la préservation des ressources naturelles, et d’autre part, refuser de soutenir ceux qui les protègent », a déclaré la ministre, dénonçant l’inaction des pays riches et appelant à des engagements financiers concrets.
Marie Nyange a souligné que ce sommet vise à forger une position commune africaine, qui sera portée avec force lors de la prochaine COP 30. L’unité du continent est présentée comme un levier diplomatique essentiel pour faire pression sur les grandes puissances et obtenir les ressources nécessaires à une transition écologique équitable.
Sur le plan national, la République démocratique du Congo ne se contente pas d’attendre des promesses. La ministre a annoncé le lancement d’un vaste programme de foresterie pour lutter contre la dégradation des forêts, ainsi que la mise en œuvre de la vision présidentielle visant à réguler les marchés carbone. Objectif : faire de la RDC, reconnue comme un « pays solution » grâce à ses ressources naturelles, un acteur central du développement durable, tout en maximisant les revenus issus de la conservation.
Par Didier Mbongomingi









