Kinshasa, RDC — La démission de Vital Kamerhe de la présidence de l’Assemblée nationale a suscité de nombreuses interrogations sur l’avenir de la coalition au pouvoir en République démocratique du Congo. S’exprimant depuis New York, le chef de l’État, Félix Tshisekedi, a apporté un éclairage sur sa position, insistant sur son rôle de garant de la stabilité institutionnelle tout en se désengageant de la « cuisine interne » des institutions.
Dans sa déclaration, le président Tshisekedi a d’abord rappelé avoir reçu récemment les chefs de corps des institutions, dont le président de l’Assemblée nationale, dans le cadre d’une réunion interinstitutionnelle. L’objectif de cette rencontre était d’assurer une rentrée parlementaire et politique apaisée, un « mot d’ordre » qui, selon lui, a été respecté.
Face à l’événement inattendu qu’a été la démission de son allié, le président a affirmé que sa fonction de garant de la stabilité ne lui conférait pas le droit d’ingérence dans les affaires internes des institutions. « Ils ont décidé de défier leur président de leur cuisine interne, mon rôle à moi est de voir les droits de tout le monde sont respectés », a-t-il déclaré.

Cependant, la partie la plus significative de sa réponse a concerné la nature de ses relations avec Vital Kamerhe. Interrogé sur la pérennité de leur partenariat, Félix Tshisekedi a été catégorique. « Bien sûr, en tout cas, sauf si maintenant monsieur Kamerhe entend autrement, mais je ne vois pas pourquoi », a-t-il soutenu. Il a explicitement nié être à l’origine de cette démission ou de ses problèmes, dissipant ainsi les rumeurs sur une éventuelle rupture entre les deux hommes.
» Je ne suis pas à la base justement de sa démission ni de de ses problèmes. Je vois pas pourquoi il va vouloir me tourner de je discute pour rien » , a-t-il ajouté, marquant une volonté de maintenir leur collaboration. Il a d’ailleurs conclu en affirmant qu’il « continue à le considérer comme un allié comme un frère« , une déclaration forte qui semble vouloir rassurer sur l’unité de leur coalition.
En somme, la réponse du président Tshisekedi se veut à la fois institutionnelle et personnelle. Il a cherché à se positionner au-dessus de la mêlée en respectant le fonctionnement interne des institutions tout en envoyant un signal clair de soutien et de continuité dans sa relation politique avec Vital Kamerhe. Reste à savoir comment cette position sera accueillie et si elle suffira à calmer les tensions au sein de la majorité présidentielle.
Par Thierry Bwongo









