À la fin de l’année 2020, les Congolais découvrent avec étonnement et enthousiasme un visage nouveau, celui qui fait trembler les bandits financiers : Jules Alingete Key.
Inspecteur Général des Finances, Chef de Service de l’IGF, il s’impose rapidement comme le shérif des finances publiques. En quelques mois, il bouleverse les codes de l’impunité en République Démocratique du Congo, en lançant des accusations retentissantes contre trois figures politiques de premier plan :
- Matata Ponyo, ancien Premier Ministre et Sénateur, mis en cause pour le détournement de 285 millions USD destinés au Parc Agro-Industriel de Bukanga Lonzo.
- Eteni Longondo, Secrétaire Général Adjoint de l’UDPS et Ministre de la Santé, accusé de détournement des fonds alloués à la lutte contre la COVID-19.
- Willy Bakonga, Ministre d’État en charge de l’Enseignement Primaire, épinglé pour le détournement de 20 millions USD destinés à la gratuité de l’enseignement.
Une première dans l’histoire de la RDC : les « grosses légumes » du régime sont désormais traquées par l’IGF. La population applaudit, les réseaux sociaux s’enflamment, et le Chef de l’État voit sa politique de lutte contre la corruption prendre corps.
Dans les salons huppés de Kinshasa comme dans les quartiers populaires, une question revient sans cesse :
« Qui est cet homme ? D’où tire-t-il sa force pour bousculer les prédateurs les plus puissants ? »
C’est le début d’une longue traque, d’un combat sans relâche contre les bandits financiers. Jules Alingete devient un symbole, un surnom circule :
« Alligator, Clé Boa » — une métaphore de sa ténacité et de son emprise sur les réseaux de prédation.
LOBI TE, LELO NDE !
(« Pas demain, c’est aujourd’hui ! »)
Le ton est donné. La RDC entre dans une nouvelle ère.
Par Didier Mbongomingi









