Kinshasa, octobre 2025 — À la tête de l’Inspection Générale des Finances (IGF) en tant qu’Inspecteur Général Chef de Service, Jules Alingete aura marqué son mandat par une réforme emblématique : la mise en place de la patrouille financière. Ce dispositif, devenu un pilier du contrôle budgétaire et de la lutte contre les détournements, incarne l’engagement de l’IGF pour une gouvernance publique rigoureuse et transparente.
Lancée dans un contexte de redressement des finances publiques, la patrouille financière s’est imposée comme un mécanisme de veille et d’intervention rapide au sein des institutions étatiques. Elle a permis de renforcer la discipline dans la gestion des fonds publics, d’identifier les failles structurelles et de prévenir les abus dans l’exécution budgétaire.
Sous l’impulsion de Jules Alingete, cette initiative a dépassé le simple cadre technique pour devenir un symbole de redevabilité et de moralisation de la vie publique. En trois années d’application, elle a contribué à restaurer la confiance dans les mécanismes de contrôle, à améliorer la traçabilité des dépenses et à responsabiliser les gestionnaires publics.
Au-delà des chiffres et des rapports, l’héritage de Jules Alingete réside dans la culture de vigilance qu’il a su instaurer. La patrouille financière n’est pas seulement un outil : c’est une posture, une exigence, un appel à l’intégrité dans la gestion des ressources de l’État.
Alors que l’IGF poursuit ses missions avec détermination, cette empreinte demeure vivace. Elle rappelle que la réforme n’est pas un événement, mais un processus et que la rigueur, lorsqu’elle est portée avec constance et vision, peut devenir un héritage national.
La patrouille financière de l’IGF a permis d’économiser plus de 1,5 milliard USD en cinq ans, en renforçant la transparence et en réduisant la corruption dans la gestion publique. Elle constitue un levier majeur pour la redynamisation économique de la RDC.
Voici les principaux avantages économiques identifiés :
- Sauvegarde massive des ressources publiques
- Grâce à des audits rigoureux dans plus de 40 entreprises publiques, l’IGF a empêché le détournement de 1,5 milliard USD.
- Ces fonds récupérés ou préservés ont pu être réorientés vers des secteurs prioritaires comme la santé, l’éducation et les infrastructures.
- Contrôle préventif des dépenses
- La patrouille agit a priori, avant que les dépenses ne soient engagées, ce qui limite les irrégularités dès la source.
- Elle surveille aussi les recettes, assurant que les entrées fiscales et parafiscales soient correctement comptabilisées.
- Réduction significative de la corruption
- En cinq ans, le taux de corruption dans les actes de gestion publique a fortement diminué.
- Les gestionnaires publics sont désormais plus prudents, sachant que leurs opérations peuvent être contrôlées à tout moment.
- Amélioration de la gouvernance économique
- La patrouille financière a instauré une culture de redevabilité et de rigueur dans les institutions publiques.
- Elle renforce la confiance des partenaires économiques et des bailleurs internationaux.
- Stimulation indirecte de l’investissement
- En assainissant le climat financier, elle crée un environnement plus propice à l’investissement privé et étranger.
- Les entreprises publiques mieux gérées deviennent plus performantes et attractives.
En somme, l’héritage de Jules Alingete ne se limite pas à une réforme administrative. Il s’agit d’un véritable tournant économique, qui a permis à la République Démocratique du Congo de reprendre le contrôle de ses finances, de restaurer la discipline budgétaire et de poser les jalons d’une gouvernance publique exemplaire.
Par Didier Mbongomingi









