Kinshasa, 18 novembre 2025 – Dans une déclaration politique, l’opposant politique Martin Fayulu a lancé un appel pressant à la cohésion nationale et à la vigilance face aux menaces qui pèsent sur l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo.
Fayulu dénonce avec fermeté l’accord-cadre signé le 15 novembre à Doha, au Qatar, qu’il qualifie d’« accord d’abdication » contraire aux intérêts du peuple congolais. Selon lui, les discussions de Doha auraient dû se limiter à l’application stricte de la Résolution 2773 des Nations Unies et à la mise en œuvre d’un cessez-le-feu, plutôt que d’ouvrir la voie à une intégration régionale jugée prématurée.
« Notre nation n’est pas à vendre. Notre souveraineté n’est pas négociable », a martelé Fayulu, dénonçant la présence des forces rwandaises et ougandaises sur le sol congolais, qu’il accuse d’exploiter les ressources nationales et de provoquer déplacements, souffrances et pertes humaines.

Un appel direct au président Tshisekedi
Dans son message, Martin Fayulu interpelle directement le président Félix Tshisekedi, l’invitant à convoquer sans délai un dialogue national inclusif. Il estime que seule une réconciliation interne entre Congolais peut constituer le socle d’une paix durable. À défaut, prévient-il, l’histoire retiendra la responsabilité du chef de l’État dans un processus de balkanisation du pays.
Mobilisation citoyenne et jeunesse en première ligne
Au-delà de l’interpellation institutionnelle, Fayulu s’adresse au peuple congolais et particulièrement à la jeunesse, qu’il qualifie d’« âme vive de la Nation ». Il exhorte les citoyens à la vigilance, à la mobilisation et à l’engagement pour défendre l’intégrité territoriale du Congo.
« Un peuple uni ne sera jamais vaincu. Un Congo debout ne sera jamais balkanisé », conclut-il dans un ton résolument combatif.
Un contexte régional tendu
Ce communiqué intervient dans un climat marqué par des tensions persistantes dans l’Est du pays, où la présence de groupes armés et l’ingérence de puissances voisines continuent de fragiliser la stabilité nationale. L’appel de Fayulu s’inscrit ainsi dans une dynamique de résistance politique et citoyenne face aux pressions extérieures et aux risques de fragmentation du territoire.
Par Matu Dieumerci









