Le départ de Jules Alingete de la tête de l’Inspection Générale des Finances (IGF) marque un tournant décisif dans l’histoire récente de la République Démocratique du Congo. Figure emblématique de la lutte contre la corruption, il a incarné avec force la vision du Président Félix Tshisekedi pour une gestion rigoureuse et transparente des finances publiques.
Sous sa direction, l’IGF a été réhabilitée, passant d’un organe presque oublié à un acteur majeur de la gouvernance publique. Avec détermination, audace et une rigueur saluée, Jules Alingete – surnommé « Clé Boa », « Alligator » ou encore « l’Homme de la Patrouille Financière » – a affronté sans trembler les réseaux mafieux les plus puissants opérant dans l’ombre des institutions congolaises.
En cinq années à la tête de l’institution, il laisse un héritage considérable : une IGF redynamisée, une culture de redevabilité renforcée, et un bâtiment imposant construit sur fonds propres, devenu symbole de son engagement.
Pour beaucoup, son départ sonne comme une alerte : la lutte contre la corruption, pilier du quinquennat de Tshisekedi, pourrait perdre l’un de ses piliers les plus redoutés. Certains y voient l’influence de réseaux hostiles au redressement initié, soucieux de reprendre la main sur les circuits opaques de la gestion publique.
Quoi qu’il en soit, le nom de Jules Alingete restera gravé dans la mémoire collective comme celui d’un homme qui, à un moment crucial, a osé incarner l’espoir d’un État plus juste et plus transparent.
Par Ignace Muzama









