Marrakech, Maroc – L’Inspecteur général honoraire et émérite des finances de la République démocratique du Congo, Jules Alingete Key, a été élevé au rang de Docteur Honoris Causa par l’Institut Polytechnique de Marrakech et l’École de Management de Marrakech. Cette distinction consacre son engagement de longue haleine dans la lutte contre la corruption, un combat qui dépasse les frontières congolaises pour inspirer la sous-région et la communauté internationale.

Au fil des années, Jules Alingete a été salué par de nombreuses institutions et médias internationaux, dont le magazine américain Forbes et le sondage Jeune Afrique. Sur le plan national, il est régulièrement cité par le président Félix-Antoine Tshisekedi comme l’un des artisans majeurs de la moralisation de la gouvernance publique.

Une reconnaissance solennelle
À l’issue de la cérémonie, Jules Alingete a exprimé sa gratitude :

« Ce couronnement est une reconnaissance de tous les efforts que j’ai fournis dans mon pays pour la lutte contre la corruption. Je félicite très sincèrement le chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi qui, dès 2019, a fait de ce combat une priorité nationale. Il m’a donné l’opportunité de l’accompagner dans cette grande tâche d’éradication des antivaleurs dans la gouvernance publique. Qu’il trouve dans ce mot un grand remerciement pour ce qu’il fait pour notre pays. »

Un partenariat académique
Au-delà de cette distinction, le séjour de Jules Alingete à Marrakech a été marqué par la signature d’un accord de collaboration entre lui et le GEC Marrakech-IPM. Ce partenariat prévoit l’organisation de séminaires et conférences scientifiques destinés aux étudiants de niveau Master dès le début de l’année prochaine.

Des échanges institutionnels
Arrivé au Maroc le 3 décembre 2025, Jules Alingete a également été reçu à la Direction générale des impôts de Marrakech-Safi. Il y a eu un échange approfondi avec son directeur, M. Said Ourchakou, autour des mécanismes de collecte des impôts et de la canalisation des recettes vers le Trésor public. À l’issue de cette rencontre, M. Ourchakou s’est dit « très ému par la perspicacité » de son interlocuteur et a souhaité que ce type de dialogue soit régulièrement organisé avec des personnalités d’expérience.
Un auditoire à GEC est débaptisé du nom d’Alingete
Dans la suite de cet échange, Jules Alingete était face aux étudiants de l’Ecole de Management de Marrakech dans une salle rebaptisée pour la circonstance Jules Alingete Key en couronnement de ses efforts dans la lutte contre la corruption.
Comme pour lier l’utile à l’agréable, Jules Alingete Key a été désigné ambassadeur d’honneur du programme MBA en Gouvernance financière et audit public de IPM.
Dans le cadre de la tenue d’une conférence de haut niveau sur le rôle de l’IGF à l’Université publique Cadi Ayyad, l’inspecteur général-chef de service honoraire a présenté une étude comparée de la gestion des finances publiques et a enchaîné de dépense en RDC et dans quelques pays de la sous-région, y compris l’expérience du Maroc.
Un échange fort nourri a eu lieu entre Jules Alingete et les étudiants de l’Ecole de Management de Marrakech, lequel s’est conclu sur un jeu de questions-réponses.
Les jeunes Marocains ont été très édifiés de partager l’expérience d’un pays d’Afrique qui a réussi dans la lutte contre la corruption.
Le 4 décembre, Jules Alingete a été invité par la faculté Juridique économique et sociale de l’Université Cadi Ayyad qui compte 53.000 étudiants. À cette occasion, Alingete était face aux étudiants dans le cadre d’une conférence de haut niveau sur le rôle de l’IGF à l’Université publique Cadi Ayyad. Il a exposé sur le thème « L’organisation des finances publiques, en général, le contrôle des finances publiques et rôle de l’IGF ».
Dans son mot d’introduction, Jules Alingete s’est longuement attardé sur le cas RDC en matière de lutte contre la corruption.
« Sur 180 pays cotés, la RDC pointait à la 170è place, au bas de l’échelle. La côte était médiocre. De plus, en 2020, il a été constaté que tous les marchés publics passés par l’Etat congolais étaient entachés des irrégularités de corruption. De même dans le répertoire des contribuables congolais assujettis de l’impôt, 55% étaient exonérés, c’est -à-dire la fiscalité reposait sur 45% des assujettis. A la même époque, l’indice de la traçabilité de la dépense publique était autour de 20% en RDC….autant d’exemples qui ont démontré d’où vient la RDC en matière de lutte contre la corruption », a-t-il expliqué en substance.
Les étudiants ont été épatés par le savoir et l’expérience de Jules Alingete.

Une médaille d’honneur à Rabat
L’inspecteur général-chef de service honoraire s’est rendu, le vendredi 5 décembre, à Rabat à l’invitation du chef de service de l’IGF/Maroc en fonction, M. Mohamed Mansour qui a voulu s’abreuver de l’expérience de l’IGF RDC. A cet effet, l’inspecteur général des finances du Maroc a félicité Jules Alingete pour son courage d’avoir su matérialiser la vision du chef de l’Etat congolais dans la lutte contre la corruption et surtout pour avoir réussi à moraliser la gestion des finances publiques en RDC.
Au terme de cet échange amical et convivial, à Rabat, avec l’IGF du Maroc, l’inspecteur général-chef de service honoraire de l’IGF RDC s’est vu décerné une médaille d’honneur de l’IGF du Maroc.

Par Didier Mbongomingi