Le Festival Amani, initialement prévu pour se tenir du 14 au 17 novembre à Goma, avait été annulé par le maire de la ville pour des raisons de sécurité. Cette décision avait suscité une vive opposition de la part des organisateurs et des artistes, qui considèrent cet événement comme essentiel pour promouvoir la paix, la culture et la cohésion sociale dans la région.

Les organisateurs avaient exprimé leur frustration face à cette interdiction, affirmant que « les violences n’ont jamais réussi à vaincre Goma et ses artistes ». Ils avaient même parcouru les rues de la ville pour partager leur espoir avec les Gomatraciens, en maintenant leur engagement envers le festival malgré l’annulation initiale.

Le célèbre artiste congolais INNOSS’B avait également pris position contre cette décision, dénonçant l’injustice de l’annulation : « Depuis l’année passée, vous savez combien de concerts ont eu lieu à Goma sans annulation ou étouffement ? Mais c’est toujours les initiatives plus importantes au profit du peuple qui sont étouffées… Pourquoi nous sommes traités comme si nous sommes des étrangers dans notre propre pays ? » Il avait souligné l’importance du Festival Amani pour la région et exprimé sa douleur face à l’annulation injustifiée de ses concerts humanitaires.

Malgré ces réactions passionnées, le maire de Goma vient d’autoriser la tenue du festival, tout en demandant aux organisateurs de fixer de nouvelles dates. Cette décision apporte un soulagement, mais elle soulève également des préoccupations concernant les préjudices subis par les organisateurs et les artistes. Le report du festival entraîne des pertes financières, des complications logistiques et une déception parmi les participants annoncés, qui avaient déjà préparé leurs performances pour les dates initiales.

Ce rebondissement montre l’importance et l’impact du Festival Amani dans la région, et la détermination des organisateurs à surmonter les obstacles pour maintenir vivant cet événement symbolique de paix et de cohésion sociale.

Par Thierry Bwongo

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