Kinshasa/Salt Lake City – Malgré leur libération en République démocratique du Congo après avoir été condamnés à mort puis graciés, Marcel Malanga, Tyler Thompson et Benjamin Zalman-Polun font désormais face à de nouvelles poursuites judiciaires aux États-Unis.

Le 19 mai 2024, la capitale congolaise a été le théâtre d’une tentative de coup d’État menée par Christian Malanga et ses forces rebelles. Leur attaque armée, visant à renverser le président Félix Tshisekedi et à instaurer un gouvernement appelé « Nouveau Zaïre », a notamment ciblé le Palais de la Nation et la résidence du vice-premier ministre Vital Kamerhe. L’assaut a fait six morts, dont deux policiers et un civil.

Christian Malanga, chef des rebelles, a été tué lors de l’opération de riposte menée par les forces de l’ordre congolaises. Son fils, Marcel Malanga, ainsi que deux autres Américains, Tyler Thompson et Benjamin Zalman-Polun, ont été arrêtés à Kinshasa puis incarcérés à la prison militaire de Ndolo. Condamnés à mort le 27 janvier 2025, leur peine a finalement été commuée en détention à perpétuité par le président Tshisekedi, avant qu’ils ne soient extradés vers les États-Unis le 8 avril 2025.

Cependant, leur départ de Kinshasa n’a pas mis un terme à leurs ennuis judiciaires. Aux États-Unis, une plainte pénale a été dévoilée dans le district de l’Utah, les accusant de plusieurs crimes graves, dont conspiration pour fournir un soutien matériel à une force rebelle, conspiration pour utiliser des armes de destruction massive et conspiration pour assassiner des responsables gouvernementaux étrangers.

Selon l’enquête menée par le FBI, les rebelles avaient prévu de recourir à des drones équipés de bombes et de lance-flammes pour attaquer des cibles spécifiques en RDC. Joseph Peter Moesser, quatrième accusé et spécialiste des explosifs, a été arrêté à Salt Lake City, où il comparaît devant la justice américaine.

Si les accusations sont confirmées, les trois hommes extradés encourent des peines pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité aux États-Unis. Leur procès, qui sera suivi de près par les autorités congolaises et internationales, pourrait apporter de nouvelles révélations sur l’organisation de la tentative de coup d’État et ses ramifications internationales.

Par Thierry Bwongo

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