Kinshasa, 1er mai 2025 – Alors que la République démocratique du Congo célèbre la Journée internationale du travail, les festivités sont assombries par une situation sociale difficile. Les agents et fonctionnaires de l’État, confrontés à des salaires modestes, des retards de paiement et un système de sécurité sociale non viable, vivent une fête du travail qui ressemble davantage à un jour chômé non rémunéré.
Malgré les messages officiels annonçant la clôture imminente de la paie du mois d’avril, une grande partie des fonctionnaires n’a toujours pas perçu leur salaire. Le Comité de Suivi de la Paie, dans un communiqué publié le 30 avril, a assuré que les dernières enveloppes avaient été mises à disposition des opérateurs de paie. Cependant, le retard dans la transmission des états liquidatifs continue de peser sur les agents publics.

Sous l’impulsion du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le gouvernement affirme son engagement à améliorer les conditions de vie des travailleurs. Les militaires et policiers ont reçu leur rémunération doublée pour la deuxième fois, et certains fonctionnaires des administrations centrales ont été payés avant le 30 avril. Pourtant, pour de nombreux autres, l’attente se prolonge, alimentant un sentiment de frustration et d’injustice.
« Bonne fête du travail à tous les travailleurs de la RDC, » déclare le communiqué, tout en exhortant les fonctionnaires en retard de paiement à se rapprocher de leurs banques commerciales. Des dispositions auraient été prises pour garantir la disponibilité des fonds, notamment via le mobile money dans les régions de Goma, Bukavu, Beni, Butembo et Uvira.

Cette situation met en lumière les défis persistants du dialogue social en RDC. Alors que le gouvernement se veut exemplaire en matière de lutte contre la corruption et le détournement, les travailleurs réclament des mesures concrètes pour garantir la régularité des salaires et une sécurité sociale digne.
En ce 1er mai, la fête du travail devient un symbole de revendication pour des conditions de vie meilleures, rappelant que derrière les célébrations se cache une réalité sociale complexe et urgente.
Par Thierry Bwongo









