La question de la rationalisation des institutions publiques en République Démocratique du Congo revient régulièrement dans les débats sur la gouvernance. Face aux difficultés économiques et à la nécessité de maîtriser les dépenses publiques, plusieurs organismes créés dans l’objectif de soutenir des secteurs spécifiques apparaissent aujourd’hui comme des structures superflues dont l’impact réel reste marginal. Parmi elles, le Fonds de Promotion Culturelle (FPC) fait l’objet de vives critiques, non seulement pour son budget jugé disproportionné, mais aussi pour son absence de résultats tangibles.

Dans un contexte où le gouvernement cherche à réduire le train de vie de l’État, le maintien de certaines agences semble aller à l’encontre de cette volonté. Le FPC, censé appuyer le développement du secteur culturel, est critiqué pour sa gestion opaque et son chevauchement avec les prérogatives du ministère de la Culture et des Arts. L’existence de cette structure spécifique, avec un budget propre et une administration distincte, interroge sur sa réelle nécessité. La culture congolaise pourrait être promue directement par le ministère de tutelle sans nécessiter un organe supplémentaire qui alourdit les dépenses et dont l’efficacité reste à prouver.

Le manque de résultats concrets est un autre élément qui alimente les appels à la suppression du FPC. Plusieurs projets culturels porteurs ont été laissés en suspens malgré les ressources disponibles. Un exemple frappant est le projet « Rumba au féminin », qui devait permettre une meilleure représentation des femmes dans l’univers musical congolais mais qui, après plus d’un an, demeure sans véritable avancée. Ce retard nourrit le sentiment de frustration chez les acteurs du secteur et pose la question de la pertinence du Fonds de Promotion Culturelle dans l’écosystème culturel du pays.

L’absence de transparence dans la gestion des fonds et l’incertitude autour des attributions budgétaires achèvent de fragiliser cette institution. Le personnel du FPC, confronté à des difficultés internes et à un manque de visibilité sur la stratégie future, exprime son désarroi face à cette situation qui semble s’enliser. Dans ce contexte, de nombreuses voix s’élèvent pour appeler le chef de l’État à prendre des décisions fortes afin d’optimiser l’administration publique et d’éliminer les structures jugées inutiles.

La réduction du train de vie des institutions passe inévitablement par une évaluation approfondie des agences existantes et leur impact réel sur le développement du pays. Le FPC apparaît aujourd’hui comme un organisme dont l’existence, loin d’être indispensable, contribue à alourdir les charges de l’État sans pour autant remplir efficacement sa mission de promotion de la culture. Son élagage ou son intégration au sein du ministère de la Culture et des Arts serait une solution logique pour une gestion plus efficiente des ressources et une meilleure coordination des initiatives culturelles.

Par la Rédaction

Tendances

En savoir plus sur Tropik Infos

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture