Accra, Ghana – le dimanche 18 mai 2026, Samuel Mbemba Kabuya, vice-ministre de la Justice et du Contentieux International de la République Démocratique du Congo (RDC), a foulé le sol ghanéen à la tête d’une délégation nationale pour présider une conférence internationale cruciale dédiée au crime d’agression, dans le cadre des amendements de Kampala. Cet événement rassemble des spécialistes en droit international, des diplomates aguerris et des représentants d’organisations intergouvernementales, tous réunis pour peaufiner les mécanismes juridiques susceptibles de sanctionner les actes d’agression entre États et d’optimiser la protection des populations en situations de conflit armé.
La tenue de cette conférence s’inscrit dans un contexte particulièrement inflammable pour la RDC, qui, depuis plusieurs années, essuie de violents actes d’agression orchestrés par des groupes armés, parmi lesquels le M23-AFC, souvent accusé de bénéficier du soutien discret du Rwanda. Ces affrontements ont engendré des déplacements massifs de populations, des violations flagrantes des droits de l’homme, et ont alimenté une instabilité régionale persistante. Dans ce cadre, la présence de Samuel Mbemba Kabuya revêt une dimension symbolique forte, marquant la volonté du pays de revendiquer une reconnaissance accrue du crime d’agression et une mise en action des mécanismes de justice internationale.
Outre sa participation active, la RDC se distingue par la présidence de cette conférence, effective dès ce lundi 19 mai 2025. Cette reconnaissance témoigne des efforts diplomatiques déployés sous la houlette du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et des directives de la Première ministre Judith Suminwa. En occupant cette position stratégique, la RDC aspire à influencer significativement les débats et à insister sur la nécessité d’initiatives concrètes pour juger et sanctionner les auteurs d’agressions.
Samuel Mbemba Kabuya, reconnu comme un acteur essentiel des victoires diplomatiques récentes, a su consolider la place de la RDC sur l’échiquier international. Son engagement dans les négociations et son implication dans des initiatives judiciaires lui confèrent le statut d’interlocuteur respecté, capable de représenter efficacement les intérêts du pays dans les instances internationales.
Les amendements de Kampala, au centre des discussions, visent à préciser les définitions et les conditions dans lesquelles le crime d’agression peut être poursuivi par les juridictions internationales, telles que la Cour pénale internationale (CPI). Ces révisions ambitionnent de favoriser une coopération accrue entre les États, tout en renforçant les sanctions infligées à ceux qui orchestrent des agressions armées contre des nations souveraines.
En prenant une part active dans ces échanges, la RDC réaffirme sa détermination à défendre ses droits et à promouvoir les principes de justice et de souveraineté. La conférence d’Accra représente ainsi un tournant décisif dans la lutte contre l’impunité des auteurs de crimes internationaux et constitue une opportunité pour le pays d’affirmer son influence diplomatique aussi bien dans la région qu’à l’échelle mondiale.
Par Didier Mbongomingi









