Médecins Sans Frontières (MSF) exhorte les parties impliquées dans le conflit à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) à respecter le droit international humanitaire, garantir la protection des civils et assurer la sécurité des acteurs sanitaires et humanitaires opérant sur le terrain.
Depuis le 14 mai, les rebelles du M23 ont repris le contrôle des localités de Kishishe et Bambo, situées dans le territoire de Rutshuru, après les avoir abandonnées il y a plus d’un an. Cette reconquête s’est déroulée à la suite de violents affrontements entre les Wazalendo et les éléments du M23/AFC.
D’après des sources locales, la montée en puissance des groupes armés Wazalendo dans ces zones laissées vacantes a motivé le retour du M23, qui cherche à rétablir sa position stratégique dans cette région clé, reliant les territoires de Masisi et Rutshuru, au Nord-Kivu.
Bien qu’une accalmie relative soit observée depuis le 16 mai, des tirs sporadiques continuent d’être signalés dans certains quartiers de Bambo. Les éléments de l’AFC/M23 auraient également renforcé leurs positions dans la région, provoquant une inquiétude croissante parmi la population, dont une partie reste confinée à domicile. Par ailleurs, des cas de pillage de commerces à Bambo ainsi que deux blessés à Kishishe ont été rapportés par les habitants.
Depuis le début de la semaine, les affrontements se sont étendus à plusieurs autres localités, notamment Bundasi, Nushababwe et la zone du parc des Virunga, où les éléments de l’AFC/M23 affrontent simultanément les Wazalendo et les FDLR.
La situation humanitaire dans cette partie du territoire de Rutshuru ne cesse de se détériorer, avec des déplacements massifs de populations et un accès aux soins de plus en plus compromis.
Par Kanoba Obadias









