Kinshasa, 22 mai 2025 – L’ancien ministre congolais des Mines, Martin Kabwelulu Labilo, a été arrêté dans la nuit du 21 au 22 mai à son domicile du quartier Joli Parc, également connu sous le nom de Macampagne, à Kinshasa. Son épouse, l’ex-députée Yvonne Mwepu Kibanda, bien que non visée par l’opération, a choisi d’accompagner son mari.
Selon des sources familiales, les agents ayant procédé à l’arrestation se sont présentés comme membres des services de renseignements. L’interpellation s’est déroulée entre trois et quatre heures du matin, heure locale, et les raisons officielles de cette intervention n’ont pas encore été communiquées. Martin Kabwelulu a été localisé dans les locaux du Conseil National de Cyberdéfense (CNC), où il est toujours détenu. Son épouse, qui l’avait suivi lors de son arrestation, a pu regagner leur domicile, selon des proches.

Ancien ministre des Mines de la République Démocratique du Congo entre 2007 et 2019, Martin Kabwelulu Labilo est membre du Parti Lumumbiste Unifié. Son mandat à la tête du ministère a été marqué par plusieurs réformes ayant suscité des débats sur la gestion des ressources minières du pays. Son épouse, Yvonne Mwepu Kibanda, ancienne députée nationale, s’était progressivement retirée de la vie politique ces dernières années.
Cette arrestation a suscité une réaction immédiate du Front Commun pour le Congo (FCC), plateforme politique dont Martin Kabwelulu est membre et dont l’autorité morale est l’ancien président Joseph Kabila. Dans un communiqué officiel signé par Raymond Tshibanda N’Tungamulongo, président de la Cellule de Crise du FCC, la coalition politique dénonce ce qu’elle qualifie d’enlèvement, affirmant que l’ancien ministre et son épouse ont été emmenés par une quarantaine d’hommes armés non identifiés vers une destination inconnue.

Le FCC condamne cette interpellation, qu’il considère comme une preuve supplémentaire du climat de répression politique qui prévaut dans le pays. Il exige la libération immédiate de Martin Kabwelulu et de son épouse et tient le pouvoir en place responsable de toute conséquence sur leur intégrité physique ou leur état de santé.
À ce stade, aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités congolaises concernant les raisons précises de cette arrestation.
Par la Rédaction









