La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) rendra son arrêt très attendu le jeudi 26 juin 2025, dans l’affaire opposant la République démocratique du Congo au Rwanda. L’audience publique, prévue à 10h (GMT+3) au siège de la Cour à Arusha, portera sur les questions de compétence et de recevabilité du recours congolais.

Ce dossier, inédit par son envergure symbolique et juridique, constitue une avancée majeure pour la diplomatie judiciaire congolaise. En première ligne de cette procédure figure Me Samuel Mbemba Tanda Kabuya, vice-ministre de la Justice chargé du contentieux international. Il assure la représentation de l’État congolais avec méthode et détermination devant la juridiction continentale.

Lors des audiences des 12 et 13 février 2025, les avocats de la RDC, sous sa coordination, ont vigoureusement plaidé en faveur de la compétence de la Cour à juger l’affaire. Ils ont fondé leur argumentaire sur les principes essentiels du droit africain des droits humains, soutenus par une documentation fournie et une stratégie juridique précise.

« Cette affaire dépasse le simple différend entre deux États. Elle interroge la capacité de l’Union africaine à faire respecter les obligations juridiques qu’elle impose à ses membres », confie un membre de l’équipe congolaise sous couvert d’anonymat.

L’arrêt du 26 juin pourrait avoir des conséquences lourdes. Si la Cour se déclare compétente, elle ouvrira la voie à l’examen au fond du dossier, y compris sur les accusations de violations graves des droits humains portées par Kinshasa contre Kigali.

Au-delà du droit, ce contentieux s’inscrit dans un climat diplomatique tendu, marqué par l’instabilité persistante dans la région des Grands Lacs. Pour Me Mbemba Kabuya, il s’agit d’un acte fort : faire triompher le droit international comme outil de défense des intérêts nationaux, face aux agressions supposées d’un pays voisin.

Par Didier Mbongomingi

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