Kinshasa — Alors que le championnat national peine à se relever de graves difficultés logistiques et financières, la RDC multiplie des partenariats internationaux controversés. Le dernier en date : un contrat de 45 millions d’euros sur quatre ans avec le FC Barcelone, révélé par le journaliste Romain Molina. Une initiative qui s’ajoute aux deals avec l’AS Monaco et l’AC Milan, pour un total de 25,6 millions d’euros engagés en 2024.
Présentés comme des leviers de visibilité internationale, ces accords peinent à convaincre. Les mentions “RDC, Cœur de l’Afrique” n’apparaissent souvent que sur les manches ou dans les équipes de jeunes. À Monaco, par exemple, le slogan figurait lors de la présentation des recrues, mais sa présence à long terme reste incertaine.
Pendant ce temps, la Linafoot souffre : calendrier chaotique, clubs abandonnés, joueuses en grève pour exiger l’essentiel. Une réalité qui contraste crûment avec les millions investis à l’étranger. Des voix citoyennes, comme FILIMBI, dénoncent un manque de transparence : aucun contrat n’a été publié, rendant impossible toute évaluation.
À cela s’ajoute une rivalité ministérielle entre Sports et Tourisme, chacun tirant la couverture à soi autour du branding national. Des députés exigent désormais une enquête parlementaire pour élucider les véritables objectifs, les flux financiers et l’impact réel de ces investissements.
Par Thierry Bwongo









